
Interrogée hier par BFMTV sur le thème de la repentance de la France après la guerre d'Algérie, la présidente du Front National, Marine Le Pen, a estimé qu'avec "les réclamations faites par le président algérien Abelaziz Bouteflika, on ne peut pas se réconcilier".
Elle a confié avoir regardé avec "un peu de soulagement" le bras d'honneur de l'ancien ministre de la Défense, Gérard Longuet, à une demande d'un ministre algérien d'une reconnaissance franche des crimes perpétrés par le colonialisme français. Ce geste, filmé par la chaîne Public Sénat en toute fin d'une émission politique, avait créé la polémique en France comme en Algérie.
"Enfin un peu de franchise et de spontanéité dans la vie politique", a-t-elle ajouté avant de reprendre : "Il y a quand même quelques responsables politiques hors du Front National qui ont de temps en temps le courage de leurs opinions".
La présidente du FN a également déploré que François Hollande ait reconnu la répression du 17 octobre 1961 : "À partir du moment où M. Hollande mettait un genou à terre devant l'Algérie, l'Algérie, avec M. Bouteflika à sa tête, exigerait qu'il se mette à plat ventre".
La demande du président algérien serait pour elle un moyen de masquer les réalités économiques et sociales de l'Algérie. "L'Algérie aujourd'hui, c'est la censure, c'est l'absence de démocratie, ce sont des exactions, c'est le chômage de masse, c'est la pauvreté de masse", conclut-elle.