Quelqu’un, de bonne foi certainement, a écrit ça dans les courriers des lecteurs.
On peut le souhaiter. De là à tirer des plans sur la comète. Car les gens peuvent changer ; le public aussi.
Je confesse humblement que j’avais dit la même chose à propos de Jacques Chirac dans les années 80. Il s’agitait dans tous les sens brassait beaucoup d’air, s’en prenait à tous ceux qui n’étaient pas de son avis et, bien souvent était franchement ignominieux envers ses adversaires.
A ce compte-là, oui, il ne serait jamais devenu président.
Mais bonhomme a changé, a mis de l’eau dans son vin, s’est calmé et le public est revenu sur sa mauvaise impression première.
Aussi, à propos de madame Marine Le Pen, ne mettrai-je pas ma main au feu.
Elle est redoutablement intelligente, a su prendre ses distances avec le diablotin insultant qui lui sert de père et, surtout, sait prendre le vent. Elle surfe admirablement sur les mécontentements, dont le chômage et l’islamophobie confortée par d’ignobles attentats.
Elle gère déjà le premier parti de France. Ce n’est pas rien. Comme il y a gros à parier que les gouvernements feront de plus en plus de conneries et que Daesh ne va pas s’arrêter en si mauvais chemin, la cote de Marine Le Pen ne peut qu’augmenter.
Y a-t-il une solution ? Oui !
Il faut régler le problème des immigrés « chez eux » et pas chez nous. Donnons aux immigrés qui rentrent au pays la moitié du RSA qu’ils gagnent chez nous : leur pays d’origine fera un bon en avant fabuleux et nous… nous diminuerions notre chômage en proportion.
Il faut avoir les couilles de combattre les radicaux islamistes sur le terrain et non pas par des frappes aériennes aveugles !
Il faut avoir le culot d’éliminer les tyrans qui forcent leurs populations à venir chez nous ; nous qui avons déjà bien du mal à gérer nos propres merdes !
Il faut bien se dire que les idéologies d’extrême-droite sont loin d’avoir baissé culotte. Même si le Front national n’est pas néo-nazi (faut pas exagérer non plus !), il est loin de l’idéal humaniste cher à mère Térésa, Schweitzer, l’Abbé Pierre, Martin Luther King, Muni, Charles de Foucault, Rigoberta Mentchu, Lincoln, Nelson Mandela, Scubilion, Teilhard de Chardin… et j’en oublie. Sans parler de Francisco, ce petit pape formidable qui remue les consciences et rappelle sans cesse que la parole du Nazaréen reste d’actualité.
Je suis contre la diabolisation du FN… mais également contre sa sanctification pour cause d’actualité !
Le drame, en fin de compte, est simple : aucun des clampins au pouvoir n’est en mesure de lui faire pièce. Tapie ? Un repris de justice ? Allons donc !
Juppé peut-être alors, dernier gaulliste digne de ce nom ? Mais adhérent aux pseudo-Républicains ? Lui-même repris de justice ? Je suis contre ! Quand on enfreint la loi tout est supposable. Tout !
Jules Bénard
