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Marie Lucile Malet a soufflé ses 100 bougies

A l’occasion des 100 ans de Marie Lucile Malet, dite « Mémé Lolo », une fête familiale a été organisée en son honneur à la salle le Poivrier, de Grande Anse, le dimanche 15 février. Un lieu de cette réception plus que symbolique puisque Marie Lucile a vécu près de 30 ans sur le site de Grande […]

Ecrit par . – le lundi 16 février 2015 à 16H22

A l’occasion des 100 ans de Marie Lucile Malet, dite « Mémé Lolo », une fête familiale a été organisée en son honneur à la salle le Poivrier, de Grande Anse,
le dimanche 15 février. Un lieu de cette réception plus que symbolique puisque Marie Lucile a vécu près de 30 ans sur le site de Grande anse où son mari était responsable de la fabrication de la chaux.

Le récit émouvant rédigé par son arrière petite fille Nelly Hoarau et qui retrace les principaux évènements de sa vie :

b[36 500 jours de souvenirs, 100 ans, une vie bien remplie…]b

Un petit air salin, le bruit des vagues et du ressac sur les rochers, la douceur du soleil sur la plage de sable blanc de Grand Anse, qu’elle a connu plus sauvage à l’époque… voici les premiers mots qu’elle vous contera en fermant ses beaux yeux bleus pour vous décrire ses plus chers souvenirs.
Cent ans de vie n’est pas faite que de joies, surtout avec les difficultés d’antan, mais ses souvenirs sont riches..

MALET Marie Lucile a vu le jour le 7 février 1915 à Saint Joseph et est la benjamine d’une famille modeste où une soeur Amélie et un frère Julicien avaient déjà vus le jour. Son Père, MALET Julien est décédé alors qu’elle n’avait que deux mois et sa mère LEBRETON Julie a cultivé le vétyver et le géranium pour faire vivre seule la petite famille.

MALET Marie Lucile n’a jamais été scolarisé, son enfance et son adolescence comme chez tant de familles de l’époque étaient rythmées par le travail à la maison ou dans les champs.

A jouer ? elle y pensait peu dans ce contexte, le quotidien c’était les longues distances pour s’alimenter en eau, le racommodage du linge, le labeur du quotidien… Plus tard, elle a elle-même travaillé sur des plantations agricoles à la culture du géranium ou du café.

C’est le 6 juillet 1938 que MALET Lucile devient Madame VITRY, en épousant VITRY Léo.

De cette union, sont nés 10 enfants et plus tard 21 petits enfants, 40 arrières petits enfants et 18 arrières arrières petits enfants !
Une bien belle génération que « Mémé Lolo » comme chacun l’appelle depuis des années, a eu la chance de voir grandir.

C’est sur le site de Grand Anse, que Lucile et Léo ont passés leurs plus belles années : plus de 30 ans à travailler durement, à élever leurs enfants qui ont eux mêmes aujourd’hui de très beaux souvenirs de ce site exceptionnel.

Leur modeste petite demeure, certains s’en souviennent encore, c’était cette petite maison en bois, aux murs tapissés de papiers journal, de catalogues, collés à même le bois avec de la pâte de riz… des éléments de décoration aussi sommaires que l’était leur petite vie. Cette petite case tout prêt du bassin de Grand Anse et du four à chaux se situait à l’emplacement même de la salle du « Poivrier » actuelle.

C’est son mari VITRY Léo, qui a exploité le puits et le four à chaux, dont le site à gardé les vestiges. Il fut le responsable de fabrication de ce ciment appelé « chaux », cette matière première fabriquée à partir des coraux récupérés sur la plage.
Pour Léo, Lucile et ses enfants, qui forcément y travaillaient aussi, la cuisson de la chaux au four, le tirage
de l’eau au puits, les longues journées de façonnage de ce ciment représentaient une bien pénible besogne.

En revanche, pour les petits enfants arrivés plus tard, la liberté du plein air, les bains dans la mer, les jeux sur le sable s’étaient les vrais vacances :
Les courses folles dans les sentiers rocailleux du Piton Grand Anse, la petite plage en contrebas appelée « Velours » recouverte de Manioc de mer ou de Patates à Durand, le bassin « Madeleine », les grands rochers de la plage plus à l’ouest « L’Abri », les chants d’oiseaux et les chansons d’antan, le ramassage des coquilles que « Mémé Lolo » cuisinaient ensuite en bouillon ou encore les chasses aux petits crabes cuisinés au pilon, pour les repas familiaux…

Pour les grandes occasions comme le Noël ou le jour de l’An, le poulet élevé dans la cour ou le cochon étaient appréciés. Pour les desserts, pas de friandises, les pommes de Lantaniers et les prunes sauvages venaient s’ajouter aux bons gâteaux cuisinés au feu de bois avec amour par Mémé.
Si les enfants pouvaient jouir du site librement et s’amuser jusqu’à épuisement, les adultes eux, profitaient du bon air le dimanche, sous les filaos, à discuter ou jouer au domino.

« Mémé Lolo » joue encore aujourd’hui, 100 ans après, au domino avec ses enfants. Malgré son bel âge, promenades et petits plaisirs de la modernité : la télévision et ses feuilletons (toujours les mêmes!) le chocolat (noir!) surtout pousser la chansonnette, elle profite de ce que chaque jour lui apporte.
Cent ans d’une vie plus que modeste mais tellement riche en amour, l’amour du grand air de ce site cher à son coeur et à ses proches, l’amour de tout ce que notre « Mémé Lolo » porte en elle…

Ses souvenirs et tout cet amour partagé sont certainement tout ce qui l’a porté tout simplement, de ce jour de février 1915 à ce mois de février 2015…
MALET Lucile, qui a toujours attendu ce grand évènement : souffler ses 100 bougies avec toute sa famille réunie, garde aujourd’hui l’envie de voir se prolonger sa joie de vivre!

 

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