Prenant pour cadre le début de l’année 2009, la députée européenne Margie Sudre est revenue ce matin sur le bilan de la présidence française de l’Union européenne.
Selon la députée réunionnaise d’étiquette UMP, « le bilan de cette présidence est positif ». Depuis le 1er juillet 2008, Nicolas Sarkozy a eu un calendrier chargé en raison d’un certain nombre de crises internationales, mais aussi nationales. Et pour cause, dès son arrivée, le président de la République française a eu à faire face au « non » des Irlandais. Ces derniers s’étaient prononcés contre la ratification du Traité de Lisbonne à 54,3 % des suffrages exprimés.
Pour Margie Sudre, des inquiétudes subsistaient sur la « personnalité volcanique du Président de la République concernant sa manière de gérer les affaires de l’Union européenne » avant son arrivée. D’où la question: est-ce que les évènements mondiaux de la seconde moitié de l’année 2008 ont contribué à asseoir la présidence française ?
Plusieurs événements semblent être intervenus dans ce sens. Après la crise institutionnelle liée au « non » irlandais, c’est le conflit entre la Georgie et la Russie qui s’est invité sur la scène internationale.
Plus mondialement, la crise financière a poussé Nicolas Sarkosy à convoquer un G20 avec la Chine sur la « nécessité d’une relance coordonnée de l’économie« . Du même parti politique que le président de la République, Margie Sudre le souligne volontiers: « la présidence française a donné une dimension politique » à l’Union européenne.
Enfin, il a été question des prochaines élections européennes prévues du 4 au 7 juin 2009. Quel sera le régime de scrutin de ces prochaines élections? Appliquera-t-on le Traité de Nice (actuellement en vigueur et ce, depuis 2000) ou le Traité de Lisbonne qui doit encore être entériné par les Irlandais? L’incertitude sur le mode de scrutin demeure encore…
Concernant son propre bilan lors de cette présidence, Margie Sudre répond qu' »il est important d’avoir une représentation de notre région. On l’a vu avec les financements du Cyclone Gamède en 2007« . Et, selon la députée européenne, elle a également contribué à asseoir la dimension politique impulsée par Nicolas Sarkozy à l’Europe…
Nul doute que l’arrivée du nouveau chef d’Etat tchèque, l’eurosceptique Vaclav Klaus, risque de changer la donne…
