« Je ne veux avoir de compte à rendre à personne, c’est pourquoi j’ai financé moi-même ma campagne »
« Toujours solidaire, jamais solitaire », c’est le slogan du partie Génération solidarité de Margaret Robert Mucy, l’une des neuf candidats aux prochaines élections législatives sur la 1ère circonscription. Se définissant comme « une femme d’action », la candidate originaire du quartier de la Source, à Saint-Denis, est issue d’une famille « très modeste ». Alliant vie professionnelle, vie associative et désormais vie politique, ce « petit bout de femme » a des ambitions qu’elle qualifie elle-même d’utopiste : « placer l’humain au centre de tout » et « assainir la vie politique » en luttant contre la corruption, qui commence selon elle au moment de financer une campagne. « Je ne veux avoir de compte à rendre à personne, c’est pourquoi j’ai financé moi-même ma campagne », affirme la Dionysienne, dont le symbole sur ses affiches est un coeur rose, qui symbolise « les expressions du coeur ». Positionnée à gauche de l’échiquier politique, elle annonce avoir voté Jean-Luc Mélanchon au premier tour, et Hollande au second.
La candidate aux multiples casquettes
Chef d’entreprise de deux structures, Campus Management et Executive RH, Margaret Robert Mucy a aussi été administratrice de la CGPME et occupe encore plusieurs mandats d’administratrice dans différentes institutions telles que le Foncifs, l’Arvise ou la CGSS. Autres casquettes, celle de conseillère prud’homale siégeant dans la catégorie employeur et de présidente de l’association humanitaire Valcoré, elle dit « mesurer chaque jour combien la misère et la pauvreté se sont installés durablement à la Réunion ».
Son suppléant, Edy Mothé, proviseur honoraire, est lui aussi issu d’une famille modeste et partage les valeurs de la candidate. « Nous avons une forte corrélation des valeurs », indique Margaret Robert Mucy. « Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rencontres », ajoute « la candidate du coeur » qui souhaite « réactiver la solidarité » dans les familles réunionnaises. Avec ses quelques 40 militants, « les petites fourmis qui apportent leur petite pierre à l’édifice », elle espère « co-construire quelque chose pour Saint-Denis ».
« La population a besoin d’actions concrètes », indique la candidate. Se donnant pour mission d’abord de bannir la corruption, Génération solidaire oeuvrera pour une « juste redistribution de la réserve parlementaire » à travers une enveloppe financière conséquente qui financerait les projets associatifs d’éducation populaire tels que le soutien scolaire, l’assistance aux familles en détresse, la lutte contre les violences faites aux femmes, etc…
« L’égalité totale entre la Réunion et la métropole »
Dans ses projets, Margaret Robert Mucy inscrit « l’égalité totale entre la Réunion et la métropole » pour ce qui est de la continuité territoriale. Elle souhaite également renforcer les aides aux personnes les plus vulnérables avec la création d’un office national et départemental d’aide et d’assistance à destination des personnes âgées pour « recréer le lien social et rompre l’isolement de ce public sensible ».
Sur le plan économique, le nouveau parti souhaite notamment « revoir en profondeur les systèmes marchands entre les producteurs locaux et la grande distribution pour faire diminuer les prix (….) » et mettre en place « un dispositif permanent de vente directe entre les producteurs et consommateurs en libre-concurrence ».
Les populations sensibles telles que les personnes âgées, les persones victimes du diabète et les personnes handicapés « doivent trouver leur place dans la société. Chacun à sa place et il doit la trouver », a martelé la candidate.
Les élections municipales en vu
Margaret Robert Mucy met aussi l’éducation au coeur de son « projet sociétal », avec la volonté de créer des quartiers d’insertion en favorisant l’éducation populaire afin de « bannir l’exclusion ». La candidate avoue, son partie tend vers les élections municipales de 2014. « Avec le coeur, nous pouvons réaliser des exploits », indique celle qui se définit comme « humaniste ». Au soir du premier tour, « c’est avec les militants que nous déciderons » d’une éventuelle alliance.