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Marée noire aux Etats-Unis : BP s’engage à nettoyer et indemniser les victimes

Le président Obama, sévèrement critiqué pour la lenteur de la réaction de son administration, a pris fermement position contre BP, la société britannique exploitant la plate-forme pétrolière « Deep Water Horizon » ayant explosé le 20 avril dernier au large des côtes américaines du Golfe du Mexique. « Que les choses soient bien claires : BP est responsable […]

Ecrit par zinfos974 – le lundi 03 mai 2010 à 17H02

Le président Obama, sévèrement critiqué pour la lenteur de la réaction de son administration, a pris fermement position contre BP, la société britannique exploitant la plate-forme pétrolière « Deep Water Horizon » ayant explosé le 20 avril dernier au large des côtes américaines du Golfe du Mexique.

« Que les choses soient bien claires : BP est responsable de cette fuite. BP paiera » a déclaré hier le président américain au cours d’une visite sur les côtes de la Louisiane. Pour l’heure, ce sont près de 800.000 litres de brut qui se déversent dans la mer chaque jour, faisant craindre, selon Barack Obama, « une catastrophe potentiellement sans précédent ».

De son côté, BP joue la transparence et clame sa volonté d’assumer pleinement sa responsabilité en payant « tous les coûts nécessaires et appropriés de nettoyage. BP assume la responsabilité de la réponse à la marée noire (…)Nous la nettoierons » a déclaré la société dans un communiqué de presse.

Une responsabilité légalement limitée à 75 millions de dollars ?

Comme en matière de pollutions aux hydrocarbures commises par des navires, il existe des limitations de responsabilité fixées et par le droit international (Convention de Bruxelles) et par les divers droits nationaux. Et, d’après le New York Times, la loi fédérale américaine plafonnerait dans ce cas le montant des indemnisations-hors coûts de nettoyage-à la somme de 75 millions de dollars. Somme ridicule au regard du préjudice risquant d’être subi par les riverains et notamment les dizaines de milliers de pêcheurs travaillant dans la zone. Par ailleurs, les frais de nettoyage sont d’ores et déjà évalués entre deux et trois milliards de dollars.

De façon étonnante, BP affirme de son côté « ne pas être au courant de l’existence de cette limitation de responsabilité« . Quoiqu’il en soit, la société britannique préfère communiquer de façon « éco-responsable » et n’entend pas, en tout cas pour le moment, se défausser de ses responsabilités.

Une marée noire qui pourrait encore s’aggraver

D’après Lamar Mc Kay, président de BP America, la cause de cette catastrophe serait à rechercher dans la défectuosité d’une pièce d’équipement, ignorée par BP.  Rendues difficiles par les mauvaises conditions météo sévissant jusqu’à hier, les opérations de colmatage de la fuite pourraient durer plusieurs mois. Or, le temps presse : « Si la tête de puits lâche, la fuite pourrait dépasser les 16 millions de litres par jour« , a averti l’amiral Thad Allen, chargé de coordonner les opérations.

La nappe de brut, qui s’étend sur plus de 200 km de long, serait sur le point d’atteindre les îles Chandeleur, une région inhabitée mais abritant de nombreuses espèces d’oiseaux. Alors que les professionnels de la mer se remettaient à peine du passage en 2005 de l’ouragan Katrina…

 

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