Marchés truqués à Saint-Louis : Claude Hoareau se défile
« Ils sont venus, ils sont tous là, y’a même Fredo le fils maudit… » Radios, journaux, télés, caméras, photographes de presse, ils étaient tous là à attendre Claude Hoareau, poursuivi pour une affaire de marchés truqués. Il y avait même un co-accusé, Julien Papy. Et comme l’exactitude est de moins en moins la politesse des rois, […]
Ecrit par Jules Bénard – le vendredi 18 octobre 2013 à 10H27
« Ils sont venus, ils sont tous là, y’a même Fredo le fils maudit… » Radios, journaux, télés, caméras, photographes de presse, ils étaient tous là à attendre Claude Hoareau, poursuivi pour une affaire de marchés truqués. Il y avait même un co-accusé, Julien Papy. Et comme l’exactitude est de moins en moins la politesse des rois, le principal intéressé s’est défilé !
Malgré les certificats de représentation fournis par son avocat, la Cour et le Procureur n’étaient pas, mais alors là, pas contents du tout contre l’absent. « Pour un maire, officier de police judiciaire, ex-élu de la nation, chargé de voter ses lois, c’est léger à tout le moins, sinon peu courageux », disait à voix haute un membre du tribunal. « C’est très cavalier envers la justice de son pays », s’indignait la présidente Nathalie Ramage sans nier la légalité de la représentation par ministère d’avocat. Le procureur Thévenot enfonçait un peu plus le clou : « Une absence incompréhensible. On a besoin, s’agissant d’un élu, que le prévenu daigne s’expliquer ». C’est d’autant moins admissible que l’accusé est généralement le premier à crier au loup et au complot, et dire chaque fois que la justice lui « donnera justice » quand les faits seront démontés. En vertu de quoi le ci-devant camarade Claude Hoareau se retrouve alourdi d’une ordonnance de comparution personnelle pour le 5 décembre. Cela signifie en clair qu’en cas de non-respect de cette injonction, la présidente sera fondée à le faire mander par les forces de l’ordre. Ce qui n’empêche pas son défenseur, le bâtonnier Hoareau, de croire en la relaxe de son client. Mais alors, si c’était les doigts dans le nez, pourquoi ne pas venir ?