Venu pour accompagner le vol inaugural de son nouvel A350, Marc Rochet avoue d'emblée que cette acquisition, dans le cadre du renouvellement de la flotte de French bee et d'Air Caraïbes, aurait été reporté si cette crise avait pu être anticipée. Avec philosophie, le président des compagnies expose les mesures prises : " En pleine crise, que faire ? On continue à se développer ! Allons décaler certaines choses. Nous avons obtenu un aménagement des conditions de paiement auprès d'Airbus ".
En pleine tempête, le choix stratégique pour French bee et Air Caraïbes a été de mener des négociations avec le personnel navigant, pilotes, personnel au sol et dirigeants compris. Des accords APC (Accords de Performance Collective) ont été signés qui prévoient une diminution de 10% de tous les salaires.
En pleine tempête, le choix stratégique pour French bee et Air Caraïbes a été de mener des négociations avec le personnel navigant, pilotes, personnel au sol et dirigeants compris. Des accords APC (Accords de Performance Collective) ont été signés qui prévoient une diminution de 10% de tous les salaires.
"Nous étions dans les nuages, le ciel nous est tombé sur la tête! "
Ce séisme pour le monde de l'aérien, Marc Rochet l'a vécu au plus près de ses équipes. Comme il aime à le dire, ce n'est pas en restant dans un bureau climatisé que l'on sent la situation.
Ainsi, il était en salle d'opération à Orly quand le pilote d'un de ses avions qui se trouvait au dessus de l'Atlantique et volait vers les Etats-Unis lui a annoncé que le centre de contrôle aérien de Washington fermait immédiatement ses portes, sans préavis, après la découverte qu'un des contrôleurs était atteint du coronavirus. Comme son chef pilote était également à ses côtés, ils ont pu réagit vite et efficacement.
Et c'est dans le même état d'esprit qu'il est venu à La Réunion. Pour rencontrer directement les interlocuteurs et se faire de visu une idée de la situation.
Il résume ainsi très bien la situation : "Jusqu'au 15 mars, nous étions dans les nuages. Tout marchait très bien pour nous. Puis entre le 15 et le 31 mars, ça a été le coup de bambou. C'est quelque chose qui est arrivé très vite. Le ciel nous est tombé sur la tête. Dans une troisième phase nous avons été en sommeil puis enfin nous sommes dans cette phase de redémarrage."
"La Réunion peut devenir une destination estivale pour les Européens"
Le président de French bee insiste sur le fait que l'outre-mer peut tirer son épingle du jeu de cette crise sans précédent. Les mois de juillet et août ont été bons en terme de remplissage pour les deux compagnies qu'il préside aux Antilles et à La Réunion, alors que sur Cuba par exemple le trafic s'est effondré.
Marc Rochet analyse ainsi la situation : "L'image de l'outre-mer n'était pas très positive. C'est en train de changer ! Il faut maintenant en faire un atout ! Dans l'Océan Indien, Maurice est fermé, un bateau se plante on ne sait pourquoi à la Pointe d'Esny. La Réunion a de réels atouts. Les Français ne pourront maintenant pratiquement partir en vacances qu'en France ou en outre-mer. La Réunion peut devenir une destination estivale pour les Européens".
Deux atouts pour notre ile semblent donc se profiler. La sécurité sanitaire renforcée ( les contrôles sont beaucoup plus stricts pour venir à La Réunion que ce qui se pratique en métropole), et le soleil pourraient donc attirer les touristes vers notre destination.
Et la sécurité dans les vols ? La réponse est plutôt rassurante. "Le risque zéro n'existe pas. Mais les gens sont testés avant d'embarquer, à bord les consigne sont strictes avec le port du masque obligatoire et enfin dans l'avion, l'air n'est pas du tout propice au virus".
Ce séisme pour le monde de l'aérien, Marc Rochet l'a vécu au plus près de ses équipes. Comme il aime à le dire, ce n'est pas en restant dans un bureau climatisé que l'on sent la situation.
Ainsi, il était en salle d'opération à Orly quand le pilote d'un de ses avions qui se trouvait au dessus de l'Atlantique et volait vers les Etats-Unis lui a annoncé que le centre de contrôle aérien de Washington fermait immédiatement ses portes, sans préavis, après la découverte qu'un des contrôleurs était atteint du coronavirus. Comme son chef pilote était également à ses côtés, ils ont pu réagit vite et efficacement.
Et c'est dans le même état d'esprit qu'il est venu à La Réunion. Pour rencontrer directement les interlocuteurs et se faire de visu une idée de la situation.
Il résume ainsi très bien la situation : "Jusqu'au 15 mars, nous étions dans les nuages. Tout marchait très bien pour nous. Puis entre le 15 et le 31 mars, ça a été le coup de bambou. C'est quelque chose qui est arrivé très vite. Le ciel nous est tombé sur la tête. Dans une troisième phase nous avons été en sommeil puis enfin nous sommes dans cette phase de redémarrage."
"La Réunion peut devenir une destination estivale pour les Européens"
Le président de French bee insiste sur le fait que l'outre-mer peut tirer son épingle du jeu de cette crise sans précédent. Les mois de juillet et août ont été bons en terme de remplissage pour les deux compagnies qu'il préside aux Antilles et à La Réunion, alors que sur Cuba par exemple le trafic s'est effondré.
Marc Rochet analyse ainsi la situation : "L'image de l'outre-mer n'était pas très positive. C'est en train de changer ! Il faut maintenant en faire un atout ! Dans l'Océan Indien, Maurice est fermé, un bateau se plante on ne sait pourquoi à la Pointe d'Esny. La Réunion a de réels atouts. Les Français ne pourront maintenant pratiquement partir en vacances qu'en France ou en outre-mer. La Réunion peut devenir une destination estivale pour les Européens".
Deux atouts pour notre ile semblent donc se profiler. La sécurité sanitaire renforcée ( les contrôles sont beaucoup plus stricts pour venir à La Réunion que ce qui se pratique en métropole), et le soleil pourraient donc attirer les touristes vers notre destination.
Et la sécurité dans les vols ? La réponse est plutôt rassurante. "Le risque zéro n'existe pas. Mais les gens sont testés avant d'embarquer, à bord les consigne sont strictes avec le port du masque obligatoire et enfin dans l'avion, l'air n'est pas du tout propice au virus".
Le remboursement ? "Nous n'avons pas été bons là dessus !"
Interrogé sur l'épineuse question des remboursements des billets pour les passagers qui n'ont pas pu voyager, Marc Rochet, comme d'habitude, joue la carte de la vérité. Un mea culpa : "L'honnêteté commande à dire que nous n'avons pas été bons là dessus. Je m'en excuse auprès des clients de French bee et d'Air Caraïbes".
L'explication est simple : les deux compagnies ne disposaient pas d'un outil informatique capable de gérer un tel afflux de demandes de remboursements et le système a très vite été saturé. Depuis le 1er juin, les clients peuvent se faire rembourser ou obtenir des avoirs, option préférée par 75% des voyageurs sur l'outre-mer.
Le président de French bee affirme que des enseignements vont être tirés de cette défaillance et que la compagnie est en train de se doter d'un outil informatique plus performant.
Augmentation des vols vers La Réunion
En parallèle à l'annonce d'une baisse du prix des billets avec un aller/retour à moins de 500€, Marc Rochet a également annoncé une augmentation des rotations vers La Réunion, évoque l'avenir de la classe Business ainsi que d'autres projets de French bee dans l'ile dans une vidéo. Il nous glisse au passage une petite anecdote...
Interrogé sur l'épineuse question des remboursements des billets pour les passagers qui n'ont pas pu voyager, Marc Rochet, comme d'habitude, joue la carte de la vérité. Un mea culpa : "L'honnêteté commande à dire que nous n'avons pas été bons là dessus. Je m'en excuse auprès des clients de French bee et d'Air Caraïbes".
L'explication est simple : les deux compagnies ne disposaient pas d'un outil informatique capable de gérer un tel afflux de demandes de remboursements et le système a très vite été saturé. Depuis le 1er juin, les clients peuvent se faire rembourser ou obtenir des avoirs, option préférée par 75% des voyageurs sur l'outre-mer.
Le président de French bee affirme que des enseignements vont être tirés de cette défaillance et que la compagnie est en train de se doter d'un outil informatique plus performant.
Augmentation des vols vers La Réunion
En parallèle à l'annonce d'une baisse du prix des billets avec un aller/retour à moins de 500€, Marc Rochet a également annoncé une augmentation des rotations vers La Réunion, évoque l'avenir de la classe Business ainsi que d'autres projets de French bee dans l'ile dans une vidéo. Il nous glisse au passage une petite anecdote...