Une délégation d’élus de Mayotte était reçue ce mardi 26 avril par le Premier ministre Manuel Valls et la ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin. Une réunion très attendue depuis les récents évènements sociaux qui ont frappé le 101e département français.
Le chef du gouvernement « a reconnu les difficultés rencontrées par la population de Mayotte » et a confirmé « l’attachement du gouvernement à appliquer tous les engagements pris. »
Étaient notamment présents parmi les élus mahorais le président du Conseil départemental, Soibahadine Ibrahim Ramadani, le président de l’Association des maires de Mayotte, Saïd Omar Oili, les députés Ibrahim Aboubacar et Boinali Saïd, les sénateurs Thani Mohamed Soilihi et Abdourahamane Soilihi ainsi que Sarah Mouhoussoune, conseillère économique, sociale et environnementale.
Manuel Valls a tout d’abord rappelé l’effort de convergence important réalisé par l’État depuis 2012, avant d’annoncer une série d’engagements de l’État en faveur de Mayotte. Parmi ceux-ci : une meilleure prise en compte du dynamisme démographique des communes ; le rattrapage de la dotation globale de fonctionnement (DGF) des communes par rapport à la métropole ; l’examen de pistes permettant de renforcer la solidarité entre les communes (DACOM) ; le transfert aux communes, sur 3 ans, des recettes d’octroi de mer qui leur sont dues ; la mise en place d’un plan de formation ambitieux.
Délinquance, insécurité : un plan présenté prochainement
En outre, l’État s’est également engagé à financer les compétences régionales exercées par le Département. Le Conseil départemental de Mayotte bénéficiera de la compensation des dépenses consacrées à l’aide sociale à l’enfance, de l’annulation de la créance au remboursement du trop versé par l’État au titre de l’impôt sur le revenu, et d’un soutien pour une meilleure gestion du foncier. Montant total de ces différentes mesures : plus de 50 millions d’euros.
Concernant la sécurité intérieure et l’immigration, Manuel Valls a également martelé que l’État allait « lutter sans relâche » contre l’insécurité et l’immigration clandestine, et à prévenir la délinquance par des actions en faveur de la jeunesse. Un plan global sur ces thématiques sera présenté d’ici un mois, a-t-il ajouté, sous la tutelle des ministre de l’Intérieur et des Outre-mer.
Enfin, le locataire de Matignon s’est dit favorable à une évolution du mode de scrutin actuellement en vigueur pour les élections départementales et à une augmentation mesurée du nombre d’élus « si un large accord politique se dégageait en ce sens ».