Après le premier Conseil des ministres de son nouveau gouvernement, Manuel Valls s’est rendu hier à l’université d’été du Medef à Jouy-en-Josas (Yvelines).
Le Premier ministre est revenu sur le remaniement ministériel et a indiqué qu’il avait fait le « choix de la clarté et de la cohérence » avec les directives économiques arrêtées par le chef de l’État.
Au cours de son discours, Manuel Valls a appelé au rassemblement. « Cessons d’opposer systématiquement État et entreprises », a demandé le Premier ministre. La France est confrontée selon lui à « une crise de confiance, d’identité ». Il faut se rassembler comme on le fait « dans les autres pays ». Il faut « s’unir sur l’essentiel » et cela vaut aussi « pour les forces politiques ».
Il a ajouté que la France « a besoin de ses entreprises, j’aime l’entreprise », a-t-il martelé devant un auditoire sous le charme. « Cessons d’opposer chefs d’entreprise et salariés, organisations patronales et syndicats. Cherchons plutôt à coopérer, à trouver des chemins dynamiques, positifs, qui servent l’intérêt général. Il est absurde de parler de cadeaux aux patrons ».
Le locataire de Matignon a aussi parler de « simplification » du Code du travail, notamment sur les seuils sociaux et le travail du dimanche. Il a parlé d’« équilibre » plutôt que de « donnant-donnant » dans les futures négociations.
A la fin de son discours, Manuel Valls a eu droit à une longue standing ovation de la part des patrons présents.
Le président du Medef, Pierre Gattaz, a déclaré après l’intervention du Premier ministre que « c’était le discours dont on (les chefs d’entreprises, ndlr) avait besoin. Il y aura peut-être un avant et un après », a-t-il affirmé, évoquant un « discours de lucidité, de pragmatisme et en cohérence » avec les précédents, n’oubliant pas de de saluer le « courage » du premier ministre.