Manuel Valls répond à Emmanuel Todd, qui a qualifié « d’imposture » l’esprit du 11 janvier dans son livre « Qui est Charlie ? ».
Dans son livre, Emmanuel Todd affirme que la majorité des quatre millions de personnes qui ont défilé à Paris et dans toute la France après les attentats l’ont fait pour des raisons « égoïstes » et « xénophobes ».
[Dans une tribune publiée dans Le Monde]urlblank:http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/05/07/manuel-valls-nous-devons-resister-au-pessimisme-ambiant_4629245_3224.html , le locataire de Matignon a indiqué que « contrairement à ce qu’affirment de nombreux intellectuels adeptes de l’idéologie du déclin, la France du 11 janvier n’est pas une imposture ».
Pour Manuel Valls, la manifestation du 11 janvier était « un cri lancé, avec dignité, pour la tolérance et pour la laïcité, condition de cette tolérance ».
« La deuxième imposture tient à la définition de la liberté d’expression », poursuit ensuite le Premier ministre : « Dans notre pays, la caricature a toujours eu un rôle essentiel dans la construction de l’opinion publique (…) Elle est le plus souvent, n’en déplaise à Emmanuel Todd, du côté des faibles et des discriminés ».
Manuel Valls dénonce également la « troisième imposture » d’Emmanuel Todd, à savoir une « théorisation d’une néo-République ». Il affirme que l’écrivain « veut voir dans le 11 janvier une confiscation idéologique par certaines catégories sociales supérieures, coupables par essence ».
Le chef du gouvernement termine sa tribune en indiquant que « la lucidité n’empêche pas l’espoir, et la difficulté de ce combat républicain ne doit jamais nous faire oublier combien il est noble ».