La mobilisation avait valeur de test au lendemain des négociations entre patronat et syndicat, à l’Arvise (voir [ici]url:http://www.zinfos974.com/Prime-Cospar-Statu-quo-entre-organisations-syndicales-et-patronales_a64860.html ). Un test qui, pour les syndicats, n’a pas été à la hauteur de l’enjeu: la disparition du bonus Cospar pour les milliers de salariés dont les entreprises n’auraient pas intégré cette prime dans les salaires. Là où les organisations attendaient près de 2.000 salariés, ils n’ont été que 500 à battre le pavé de la rue de Paris.
Sous un soleil de plomb, l’intersyndicale s’est élancée depuis le Jardin de l’Etat en direction de la préfecture. « On aurait souhaité avoir au moins 10.000 personnes dans la rue aujourd’hui. Près de 90.000 Réunionnais sont concernés par le Bonus Cospar« , regrette Paul Junot, secrétaire départemental de la CFTC.
Après plus d’une heure de défilé, le cortège est arrivé à son terminus. Dans les jardins de la préfecture, Ivan Hoareau, secrétaire général de la CGTR, a pris le micro. « Est-ce que je suis satisfait ? Je ne suis pas négatif, mais l’objectif n’a pas été atteint. Il n’y a pas une pleine satisfaction« , lance le leader de la CGTR. Devant une foule un peu plus clairsemée qu’au départ, Ivan Hoareau a rappelé les enjeux de cette mobilisation.
« Le patronat essaie de nous baiser la gueule »
« Nous sommes dans une période de crise. Nous avons eu raison de mettre en place cette manifestation car 2014 sera pire que 2013. Ce sera du jamais vu à la Réunion. Cette mobilisation nous permet d’entamer et de préparer 2014. Le défaitisme et la déception ne doivent pas habiter les dirigeants syndicaux« , poursuit-il.
Sans revenir sur les négociations qui se déroulent entre syndicat et patronat – une nouvelle rencontre est prévue le 9 décembre prochain – Ivan Hoareau lance l’offensive. « Il faut défendre les travailleurs. On a face à nous un patronat qui ne veut pas négocier. Nous n’avons pas besoin d’attendre les chiffres (données CGSS et ministère du Travail sur le nombre exact de bénéficiaires du bonus Cospar à la Réunion ndlr), nous mettons tout le patronat dans le même bateau« , souligne-t-il.
« Le patronat essaie de nous baiser la gueule, il ne veut pas négocier (…). Quatre ans après, c’est toujours la même position. Les négociations ne peuvent se faire que si la mobilisation est importante. Il faut bousculer, chauffer un peu et pousser le patronat dans ses retranchements« , lâche-t-il.
Après ces propos, la négociation qui doit se tenir la semaine prochaine promet d’être électrique.