Mamode Abasse Mamodtaky, le procès manqué…
L’affaire Mamodtaky est sans conteste l’affaire de l’année avec l’évasion de Juliano Verbard. Le 24 février au matin, la cour d’Assise signifie l’annulation du procès de la tuerie de Fenoarive en raison d’un vice de procédure. Alors que la famille d’Anita Remtoula crie à l’injustice après huit années de souffrance, l’auteure présumé du massacre quitte la prison de Domenjod libre. On ne le verra plus.
Selon les avocats de la défense, parmi lesquels maître Collard et Briot, « c’est une grande victoire de la justice et de la procédure. » Une grande victoire rapidement contestée par la Cour de Cassation de Paris qui casse la décision de justice réunionnaise. Le procès aura donc lieu, à Paris. Mais voilà, pendant ce temps, Mamodtaky a quitté l’île en direction de Madagascar à bord d »un voilier avant d’y être arrêté pour séjour clandestin.
Le 1er décembre, l’individu doit être transféré en France mais une requête déposée devant le Conseil d’Etat malgache vient contester la coopération judiciaire franco-malgache. Les familles des victimes attendent toujours.
Un ULM disparaît à Cilaos
Luc Roblou est un pilote expérimenté qui ne compte plus ses heures de vol. Pourtant, lorsqu’il décolle de Pierrefonds avec son ULM Eurofox le 23 février à 7h10, il ne se doute pas qu’il va être l’objet d’un vaste dispositif de recherches.
Accompagné par un touriste de 53 ans Daniel Baldinger le pilote donne ses dernières informations vers 7h30 alors qu’il survole Salazie puis plus rien.
Plusieurs jours de recherche, d’investigation et de mobilisation des secours et d’amis proches ne donnent rien. Nombreux sont les recoins des hauts de l’île à être ratissés mais l’avion demeure introuvable malgré les maîtres-chiens.
Ce n’est que le 28 février, après plusieurs dizaines d’heures de recherche que l’appareil est retrouvé par le PGHM dans le cirque de Cilaos, entre le Gros Morne et l’ancienne cheminée principale du Piton des Neiges. Les deux hommes n’ont pas survécu à la violence du crash dont les causes restent inexpliquées.
Crime passionnel et cavale à Saint-Louis
Les drames sur fond de séparation conjugale ont souvent fait la Une des rubriques faits-divers de la presse quotidien régionale. Et pour cause, ce 27 mars vers 7 heures du matin, le quartier de la Rivière Saint-Louis se retrouve plongé dans l’incompréhension, la tristesse et une chasse à l’homme qui va durer un peu plus de 12 heures.
Une jeune mère de famille âgée de 39 ans Florence Dijoux, est abattue d’une balle dans la nuque sous les yeux de sa fille. L’auteur des faits n’est autre que Cyril Payet. L’ex-concubin de la victime qui était apparemment placé sous contrôle judiciaire prend alors la fuite avant d’être interpellé en soirée dans le quartier de la Palissade à Saint-Louis.
Florence Dijoux est la troisième femme réunionnaise à succomber sous les coups de son ex-mari. Dans l’île, la colère et la tristesse prédominent. Une plainte avait en effet été déposée à la gendarmerie de la Rivière par la victime trois jours avant le geste du meurtrier.
Juliano se fait la belle Domenjod
Le « petit Lys d’amour », c’est le nom donné à Juliano Verbard, un des membres de la secte « Coeur douloureux et immaculé de Marie ». Le 26 avril, alors qu’il purge une peine de 15 ans de réclusion pour l’enlèvement d’un enfant de 12 ans, l’homme s’évade de la prison de Domenjod en compagnie de deux prisonniers, son amant Fabrice Michel et le père de ce dernier, Alexi Jismy Michel. Et quelle évasion !
C’est en hélicoptère que les deux hommes se font la belle avec la complicité d’un commando composé de Guillaume Maillot, Pierre-Rodolphe Cadet et Jean-Pierre Gens. Les gardiens ne peuvent rien.
Pris en otage pour l’opération, le pilote de l’hélicoptère d’Air Mafate est finalement libéré. Il déclarait encore il y a quelques semaines qu’il souhaitait faire crasher son appareil dans les hauteurs du chef-lieu.
Après une dizaine de jours, des perquisitions, arrestations et quadrillages de l’île, une piste s’ouvre à Saint-Denis avant que les fugitifs ne soient appréhendés dans un studio au Moufia le 6 mai dernier. La traque des 1.800 gendarmes et policiers prend fin et avec elle un fait-divers d’envergure nationale. Le « gourou » local retourne à la case prison.
Un Réunionnais disparaît avec l’AF 447
Le 1er juin 2009 Air France connaît un nouveau drame aérien au large du Brésil, dans l’océan Atlantique à proximité de Fernando de Noronha. Alors qu’il naviguait dans la zone du « Pot au noir » réputée pour ses violents orages, le vol AF 447 réalisé en Airbus A 330 disparaît des écrans radars. A son bord, 228 passagers sont portés disparus parmi lesquels un Réunionnais
Un steward de la compagnie Air Austral François Henry fait en effet partie des disparus avec Céline Guittard, son amie. Alors que les recherchent des deux enregistreurs de vol s’intensifient, une cérémonie religieuse est organisée après onze jours de recherches, le 12 juin en l’église Sainte Jeanne d’Arc, au Port.
Le premier rapport d’étape du Bureau Enquête Analyse fait apparaître des dysfonctionnements des sondes Pitot fabriquées par Thales Avionics. A l’heure actuelle les boites noires manquent toujours à l’appel à l’image des causes réelles du crash.
Massacre dans le Sud sauvage
Deux jours après la marche blanche dédiée à Elodie Boudia, cette jeune mère assassinée par son ex-conjoint, le Sud sauvage se réveille péniblement. Christine Morel, une mère de famille et ses quatre enfants tombent sous les coups de son ex-compagnon Antoine Vaulry qui met fin à ses jours.
Dans la nuit du 23 au 24 août 2009, les impasses Mirabeau et Emile Hoareau ont été les théâtres d’une véritable tuerie préméditée et expliquée dans une lettre transmise à la presse locale. On dénombre trois enfants tués par arme à feu et arme blanche. Seuls la mère et un des enfants âgé de 12 ans finissent par échapper à la mort malgré un état critique lors de leur transfert au GHSR.
Le soir même, le procureur de la République de Saint-Pierre Patrice Cambérou explique les circonstances du massacre tout en rappelant que l’action de la justice n’allait pas se poursuivre en raison du décès de l’auteur des faits. L’auteur des faits, également appelé « Nono » n’appréciait pas les sorties répétées de son ex-femme en boite de nuit…
Paul Girod de Langlade sur la sellette
Zinfos connaît un de ses premiers buzz le 6 août 2009. A cette date, le préfet coordonnateur des Etats généraux à la Réunion, Paul Girod de Langlade, fait l’objet d’une plainte pour propos diffamatoires à caractère raciste sur une femme agent de sécurité à Orly Ouest.
Les faits s’étaient déroulés le 31 juillet. Alors qu’il venait de quitter la Réunion pour regagner Paris, le « patron » des Etats généraux à la Réunion a visiblement trouvé le temps long lors de son passage sous les portiques de la société « Sécuritas ». Résultat, une phrase qui a fait le tour de la France en quelques jours : « On se croirait en Afrique (…) Il n’y a que des noirs ici…« .
Après avoir remis le fonctionnaire à sa place en lui indiquant qu’il était bien placé pour respecter les lois, la jeune femme décide de porter plainte contre le préfet. Quelques jours plus tard, il est suspendu de ses fonctions de coordonnateur avant d’être mis à la retraite d’office.
Le caporal Naguin perd la vie sur le champs de bataille
Quelques semaines après l’hommage rendu au soldat Anthony Rivière, un second réunionnais trouve la mort en Afghanistan le 4 septembre 2009 après avoir été attaqué par un engin explosif non identifié. Il s’agit du caporal Johan Naguin âgé de 24 ans et membre du 3ème Régiment d’infanterie de Marine de Vannes. La douleur des familles est immense.
Neuf jours plus tard, la dépouille du jeune soldat arrive sur le tarmac de la base aérienne 181 de Gillot où des honneurs militaires lui sont réservés. Le général Jean-Marc Nebout, commandant général des FASZOI prononce un discours solennel sur le parcours du Réunionnais. La mère de Johan Naguin s’effondre en larmes sous les yeux des journalistes.
Johan Naguin est le second réunionnais à avoir été tué sur le champs de bataille en Afghanistan.
L’Eglise réunionnaise secouée par une affaire de pédophilie
« J’exprime toute ma sympathie et l’assurance de ma prière aux familles blessées et aux enfants victimes. Ma porte leur est ouverte. Au nom de l’Eglise catholique à la Réunion, je leur demande pardon » ce sont ces mots que l’évêque Gilbert Aubry a prononcé après avoir appris les mises en examen et en détention provisoire du curé de Bras-Panon, le père Tual.
Ils sont huit enfants à avoir dénoncé des attouchements auprès de leur enseignant. après la brûlante déclaration d’un jeune homme de 25 ans mi-décembre. Lors de sa garde à vue, l’homme d’Eglise aurait reconnu les attouchements et également avoué aux policiers d’avoir pris des douches avec les enfants concernés.
La communauté catholique est sous le choc. Le curé est désormais sous les verrous.