« La lutte contre les inégalités, au cœur des missions de l’École, commande de poursuivre et de renforcer la continuité pédagogique pour tous les élèves », indique la circulaire du 3 juin dernier émanant du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Jean-Michel Blanquer. Pourtant, des enfants, et notamment à Saint-Leu, n’ont toujours pas retrouvé le chemin des classes au grand dam de leurs parents.
Dans certaines écoles, les critères de priorité d’élèves, qui permettaient aux enfants de personnels indispensables à la gestion de la crise sanitaire d’être accueillis en milieu scolaire, perdurent. Une situation source d’incompréhension et de colère pour les parents.
« Pour le moment, dans une quinzaine de communes où les écoles sont ouvertes, il y a deux freins à lever progressivement: la jauge de capacité d’accueil liée à la capacité de restauration scolaire et les personnels indispensables qui constituent toujours un socle d’élèves acceptés en continu », explique Jean-François Salles, directeur académique adjoint des services de l’éducation nationale de La Réunion. Malgré les roulements, l’organisation apparaît complexe à mettre en place. « De nouveaux personnels indispensables s’ajoutent encore sur l’espace dédié sur le site. Tous les jours, le nombre d’élèves n’est pas celui de la veille ».
Concernant le cadre légal de la situation, Jean-François Salles avance qu’il faut différencier obligation de scolarisation et d’instruction. Le tribunal administratif l’a montré hier en rappelant les contraintes techniques, logistiques et sanitaires, indique-t-il, alors que des requêtes en référé-liberté devant le tribunal administratif ont été déposées, invoquant le droit fondamental à l’éducation.
L’inspecteur d’académie se montre cependant optimiste. Une des solutions pourrait être « de créer de nouveaux groupes ». Plus de 50 % des élèves ont été accueillis dans la semaine.