Les policiers de La Réunion manifestent devant la préfecture depuis midi. A l’appel du syndicat SGP, les fonctionnaires de police expriment, sur la place publique, leurs difficiles conditions de travail.
« Notre investissement est total afin que chaque citoyen puisse se promener en famille, en liberté et vivre tout simplement en sécurité. Malgré tout cela, nos conditions de travail sont exécrables, notre vie familiale et sociale est inexistante. Nous manquons d’effectif et de considération. Il est grand temps que cela change ! », évoquent les représentants du syndicat dont l’appel a été suivi par les autres syndicats.
Rappelons que localement, au-delà des atteintes physiques intentées contre les forces de l’ordre par des terroristes sur le territoire national, les policiers exerçant à La Réunion dénoncent un sous-effectif chronique dans leurs rangs.
Pour protester, SGP Police mène, depuis une semaine maintenant, une action dans les commissariats du Port, du Chaudron, de Malartic et de Saint-André. Les policiers affectés sur les missions de police-secours sont volontairement mis en arrêt maladie en signe de grogne contre leur direction mais plus globalement contre le ministère de l’Intérieur.
« Il ne se passe pas une intervention sans que l’on soit pris à partie, agressé ou assassiné, c’est un métier à risques, dangereux. On le sait mais ceux qui ont versé leur sang c’est souvent pour lutter contre le terrorisme car aujourd’hui on est en état de guerre. Si on veut maintenir la paix, il nous faut des moyens et de la protection », déclare Gilles Clain, secrétaire départemental UNITE SGP POLICE FO
Alors que 250 millions d’euros ont été annoncés dans le plan sécurité publique l’an dernier, le syndicat annonce que « ça n’a servi qu’aux primes des commissaires et aux officiers. Nous gradés, gardiens de la paix et agents de sécurité, n’avons jamais vu cet argent ».
Le syndicat dresse également l’état des lieux, dans notre département. « Il manque 100 policiers à La Réunion alors que les autres Dom-Tom se voient accorder plus de policiers que nous », dénonce Gilles Clain.