Des pompiers du SDIS en panique et une confusion générale… Une maladresse dont a fait preuve toute une caserne dans la nuit de mardi à mercredi dernier à Saint-Denis.
Tout commence avec un appel d’une dame habitant au 4e étage d’un immeuble. Elle souffre de douleurs au dos. A l’arrivée d’une première ambulance et d’une équipe de trois personnes, un camion de renfort avec une échelle est demandée pour éviter de transporter la victime, brancardée, dans les escaliers. Des escaliers qui ne présentaient pourtant à priori aucun danger avec un couloir assez large pour le brancard.
Neuf personnes sont donc sur place, lorsque le chef de camion – avec son échelle finalement trop courte – demande la venue d’une grande échelle pour faire passer la victime par une fenêtre. Un troisième engin arrive donc sur les lieux, avec deux personnes supplémentaires. Mais une fois la victime posée dans la nacelle, accompagnée d’un pompier, l’échelle s’incline de façon très dangereuse. Panique à bord, car tous envisagent la chute de dix mètres de la dame.
Un troisième véhicule arrive donc sur place, transportant un échelier pouvant manoeuvrer la grande échelle. Le véhicule léger d’un chef se gare par ailleurs pour constater les dégâts. Nous sommes à ce moment-là à cinq véhicules pour un mal de dos.
Après trois heures de cafouillage, la panique gagne les pompiers, les témoins et bien évidemment la victime qui heureusement parvient à être déposée… non au sol mais sur un des camions. Une fois le brancard à terre, elle est transportée à l’hôpital.
La caserne de Saint-Denis est à ce moment précis vide. Dans un tel cas, normalement, le CODIS aurait dû être informé pour prendre le relais. Ce qui n’a pas été le cas.
Certains pompiers se diraient dépassés, d’autres auraient ras-le-bol d’un manque d’organisation trop fréquent. Ce serait, selon nos sources, un cas parmi bien d’autres, qui pourrait un jour mettre des vies en péril.
Si la dame se porte bien, on ne peut peut-être pas en dire autant pour la caserne de pompiers de Saint-Denis.