C’est un scientifique, qui se promenait du côté de Grand-Etang, qui a fait la découverte un peu par hasard : sur sa route il croise un bananier dont les grandes feuilles sont tâchées de rayures noires, un symptôme caractéristique de la maladie.
Trois mois plus tard des échantillons sont prélevés dans la zone, mais également du côté de Piton Sainte-Rose, de l’Anse des Cascade et de Langevin. Un seul échantillon révèlera la présence du champignon Mycosphaerella fijiensis à l’origine de la maladie, comme l’indique le rapport publié en 2018 par la British Society for Plants Pathology.
Contrairement à la maladie du Freckle, arrivée sur l’île en 2015, la maladie des raies noires n’affecte pas les fruits du bananier. En fonction de l’avancée des taches sur les feuilles, son rendement en banane peut en être diminué, mais les fruits restent consommables et leur apparence ne change pas. Autre point rassurant, la maladie n’est pas mortelle pour l’arbre fruitier.
La présence du champignon à par contre tendance à accélérer le processus de maturation des bananes, ce qui pose de nombreux problèmes dans les pays exportateurs : à leur arrivée à destination, les fruits peuvent déjà être trop mûrs.
Cette première détection a engendré de nouvelles recherches dans d’autres régions de l’île, pour tenter de déterminer d’où est venue la maladie, et depuis combien de temps celle-ci est présente sur l’île.