Après 19 interpellations sur le Port lundi et mardi soir, une ville portoise sens dessus dessous et des jeunes manifestants qui continuent à maintenir la pression, l’inquiétude grandit…
Les premiers préoccupés sont les élus politiques, les maires notamment. Les réunions de crise se sont multipliées au Port, et Jean-Yves Langenier dénonce « un mouvement télécommandé« , le chef-lieu surveille de près le quartier du Chaudron afin qu’il ne devienne pas une nouvelle fois un terrain propice aux affrontements, et Claude Hoarau a réussi à rassurer les jeunes Saint-Louisiens en leur promettant une distribution de contrats aidés au 1er mars… Chacun sa méthode pour tenter d’apaiser les esprits des concitoyens.
Face à la problématique globale de l’emploi et « suite aux récents événements survenus dans certaines communes« , l’Association des maires de la Réunion a décidé de sortir de son silence demain pour exprimer ses attentes sur le sujet.
Du côté des forces de l’ordre, on se prépare à d’éventuelles interventions, la nuit notamment, lorsque les émeutiers profitent de la pénombre pour provoquer les représentants de l’autorité publique. La Préfecture a prévu un renfort, de Mayotte d’abord, puis dans quelques jours de métropole. Les autorités rappellent que « la violence ne peut pas avoir sa place dans les revendications« , a déclaré le directeur de cabinet du Préfet, Loic Obled.