Lors de sa plaidoirie ce matin aux Assises, le bâtonnier, Georges André-Hoarau, a souhaité soulever, face à la cour, la problématique du maintien des liens familiaux en prison.
Vie de couple et de famille, relai enfants-parents… Le maintien du lien affectif serait bien souvent négligé dans les prisons en France. Dans le cas de son client condamné pour viol, Cédric Araye, le bâtonnier a demandé la prise en compte de la situation familiale.
Conçu au parloir, le petit Araye est né le 13 avril dernier. « L’emprisonnement est une probation de liberté, et non des droits essentiels de la vie, dont fait partie la sexualité« , rappelle le bâtonnier.
« L’enfant est né, il faut le soigner. La cour devrait s’inspirer du livre « père manquant, fils manqué » pour que cet enfant ne soit pas privé de son père au risque de devenir lui-même délinquant« , a-t-il poursuivi.
En France les autorisations de visites des détenus se font sous forme de parloir. Me Georges André Hoarau a rappelé que les Etats-Unis et certains pays d’Europe ont accepté les visites familiales et que notre pays a énormément de retard en la matière.
Depuis quelques années, des unités de visite familiale (UVF) ou des parloirs familiaux sont créés. Ils sont destinés à permettre aux détenus de recevoir leur famille dans des conditions de confort, de durée et d’intimité satisfaisantes.
Si leur nombre est encore insuffisant, un travail est pourtant engagé en ce sens car, nul besoin de le démontrer, privilégier le maintien des liens familiaux des personnes détenues est l’un des meilleurs garants de leur réinsertion.