Le monde politique et économique local s’est félicité du maintien des aides nationales pour 2019 aux filières canne-sucre en Outre-Mer, [confirmé hier par la ministre des Outre-Mer, Annick Girardin]urlblank:https://www.zinfos974.com/Annick-Girardin-Les-aides-nationales-pour-la-canne-sont-maintenues_a142623.html . Un nouveau sursis qui permettra aux acteurs de la filière de penser une bonne fois pour toute au virage que pourrait prendre l’actuel modèle dans les territoires ultramarins.
Ibrahim Patel, président de la CCIR: « La filière canne est momentanément sauvée ! »
Le samedi 6 juillet dernier, Ibrahim Patel, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion, a reçu au siège de l’institution le collectif des transporteurs liés à la campagne sucrière.
Ceux-ci l’avait sollicité afin qu’il porte auprès de la ministre des Outre-mers leur motion et leurs inquiétudes.Cette motion demandait la réinscription de l’aide à la filière canne qui avait disparu de la proposition de la loi de finances 2020.
L’impact de cette disparition sur la filière canne, les transporteurs et, par ricochet, sur l’économie locale aurait été catastrophique.
Fidèle à sa mission d’accompagner les professionnels et à son rôle de représenter les intérêts de La Réunion, la CCI de La Réunion s’est saisie du dossier.
Par la voie de son président, l’institution consulaire a porté leur message et leur motion à la ministre le mardi 9 juillet et ce message a été entendu.
Le président de la CCI de La Réunion se réjouit de la décision annoncée ce soir par le ministre de l’agriculture et la ministre des Outre-mers de maintenir l’aide de 38 millions d’euros annuelle, dont 28 millions pour La Réunion ; Ce, pour la durée des conventions canne signées en Guadeloupe et à La Réunion.
Ibrahim Patel remercie le gouvernement pour sa compréhension et la rapidité de sa réaction dans la prise en compte des intérêts vitaux de notre département.
Jean-Michel Moutama (CGPER): « Le moment de se réunir dans la sérénité pour discuter ensemble de l’avenir de la filière »
Ce 18 juillet, pendant une conférence de presse commune avec le ministre de l’Agriculture, la ministre des Outre-mer a annoncé le maintien de l,aide compensatoire de 38 millions d’euros pour les filières canne des Outre-mer. Les 28 millions destinés à La Réunion doivent donc être assurés pour l’année prochaine.
La CGPER est satisfaite de la décision prise. La lutte pour le maintien de cette enveloppe a été notre principal cheval de bataille ces dernières semaines. L’assemblée générale du 30 juin dernier avait voté une motion allant dans ce sens, transmise la semaine dernière au sous-préfet de Saint-Pierre. Le 1″, juillet, la CGpER, la Confédération paysanne et I’UPG de Guadeloupe avaient publié un communiqué commun pour que le gouvernement respecte la parole de l’État.
Le retard pris dans la décision du financement de cette aide est une alerte supplémentaire.
La CGPER estime que la période de maintien de cette aide doit être mise à profit pour organiser une grande concertation.
La CGPER soutient l’idée des États généraux de la filière canne. Ceci permettra de faire un état des lieux de la filière avec tous les acteurs : planteurs, usiniers, chercheurs, et financeurs (conseil départemental, Etat, Europe).
C’est le moment de se réunir dans la sérénité pour discuter ensemble de l’avenir de la filière.
Tous les acteurs de la filière sont au pied du mur, la CGPER demande d’agir sans tarder.
Jean-Luc Poudroux, député de la 7e circonscription: « La production de sucre de canne doit se poursuivre dans le cadre d’une diversification à forte valeur ajoutée »
Au cours d’une conférence de presse organisée par Monsieur le Ministre de l’Agriculture et Madame la Ministre des Outre-mer, il a été annoncé le maintien des aides nationales aux filières canne-sucre en Outre-mer, à hauteur de 38millions d’euros par an, dont 28 millions pour La Réunion.
Je suis heureux que les ministères concernés aient entendu la parole des parlementaires ultramarins, ainsi que de tous les élus locaux, professionnels et représentants de la filière, qui se sont mobilisés à nos côtés pour faire entendre notre voix.
La production de sucre de canne doit se poursuivre dans le cadre d’une diversification à forte valeur ajoutée. Le maintien de ces aides permettra utilement le développement de la filière canne-sucre-rhum-énergie, tout un secteur clé et essentiel pour la création d’emplois, la complémentarité avec l’ensemble des filières agricoles ainsi que l’innovation dans le domaine des énergies renouvelables.
Jean-Hugues Ratenon: « une victoire de l’unité réunionnaise »
Après des semaines d’hésitation menaçant cette aide indispensable à la filière canne-sucre, le gouvernement vient de plier devant l’unanimité contre lui. Syndicats, usiniers, politiques, chambre d’agriculture ont fait bloc devant cette menace de suppression de milliers d’emplois et de la disparition de la filière canne à La Réunion.
Le gouvernement a reculé mais ce n’est pas une gentillesse, une faveur de sa part mais bien le résultat de l’unité des Réunionnais, chacun à son niveau de responsabilité, que le gouvernement a pris conscience des conséquences de sa décision qui aurait pu entraîner une explosion sociale.
C’est pourquoi et comme je l’appelle de tout mes vœux depuis que je suis élu : rassembler dans l’intérêt des Réunionnais nous pouvons obtenir d’autres victoires.
J’aurais l’occasion de m’exprimer plus en détail sur le sujet prochainement.