Demain mardi, les étudiants des différents établissements d'enseignement supérieur (université, instituts, BTS, classes préparatoires) vont voter pour désigner leurs représentants aux élections du CROUS.
Si ces élections sont peu connues, elles n'en sont pas moins très importantes car le CROUS joue un rôle de premier plan dans la vie étudiante (accueil, sécurité, bourses, conditions d'études...).
C'est ce qui explique les grandes manœuvres qui entourent la préparation de ces élections, dont je vous ai donné un premier aperçu en vous exposant les agissements des étudiants de l'UNEF, et de Stéphane Maillot en particulier, pour y garder le pouvoir.
Pourquoi est-il vital pour l'UNEF de gagner les élections au CROUS ?
Parce que, qui tient le CROUS chez les étudiants tient les clés du vote des étudiants au conseil d'administration de l'université, et en conséquence le pouvoir dans l'université.
L'enquête que nous menons depuis quelques semaines sur l'université nous amène, à chaque étape, son lot de révélations sur ce qui s’apparente clairement maintenant à un véritable système mafieux pour accaparer le pouvoir et le contrôle de l'institution universitaire de la Réunion.
Intéressons-nous pour aujourd'hui à ces étudiants de l'UNEF.
Hiérarchie oblige, parlons d'abord de Stéphane Maillot
Les affaires que nous avons déjà relatées sur lui appellent de nombreux développements. En effet, ce serait minorer ses talents que de croire que Stéphane Maillot ne serait qu'un de ces "habiles" étudiants qui savent tirer profit des possibilités offertes par le système, ce qui est certes regrettable mais pour lesquelles on ne peut pas grand chose si ce n'est de les déplorer.
Rappelons que Stéphane Maillot avait été autorisé à intégrer le Master d'Info-Com bien qu'ayant eu 0 à chacune de ses matières en Master 1, comme nous l'avons prouvé en publiant son relevé de notes...
Il est en réalité bien plus que cela.
Officiellement, Stéphane Maillot n'est plus le dirigeant de l'UNEF, et il n'est plus le vice-président étudiant du CROUS. Mais, dans les faits, c'est toujours lui qui est à la manœuvre pour tout ce qui touche aux fonctions au sein de ce syndicat, à ses actions comme à ses alliances.
C'est Stéphane Maillot qui repère, sélectionne et choisit celles et ceux qu'il convient de pousser en avant au sein de ce syndicat, à qui confier des mandats afin de les placer dans les lieux clés de l'institution, qu'il s' agisse du conseil d'administration du CROUS ou de celui de l' Université.
Mais il est temps de faire connaissance avec deux autres responsables de l'UNEF, proches parmi les proches de Stéphane Maillot.
Samantha Pothin, entre 4 et 6 de moyenne... Recalée !
Commençons par Samantha Pothin. Cette étudiante, originaire de Saint-Joseph, a eu 22 ans il y a quelques mois. Après un bac ES décroché très laborieusement en 2013, elle s'inscrit à l'université. Dès son inscription, Stéphane Maillot la repère et lui fait bénéficier de ses premiers conseils. Il lui explique notamment qu'à l'université, la véritable réussite, du point de vue de l'UNEF, ne passe pas obligatoirement par la présence aux cours ni par les résultats aux examens. Ça tombe bien car Samantha Pothin est en délicatesse avec ses études et elle fréquente de façon épisodique les salles de cours. Dans la foulée, Stéphane Maillot propulse sa protégée comme candidate au conseil d'administration du CROUS.
C'est ainsi, qu'à tout juste 20 ans, Samantha Pothin représente désormais les étudiants au conseil d'administration de cet organisme. Et en mars de cette année, quand Maillot démissionne de la vice-présidence du CROUS, c'est elle qu'il choisit pour lui succéder. Une vraie réussite pour cette étudiante, de quoi compenser ses déceptions aux examens de son année de L1 où la moyenne annuelle de ses notes oscille entre 4 et 6 ! Ce qui lui vaut d'être ajournée... Décidément, c'est une habitude à l'UNEF...
Notre chère vice-présidente du CROUS, candidate à sa propre succession, entame donc à cette rentrée une nouvelle première année de L1 en Sciences sociales.
On comprend que l'UNEF entende tout faire pour faire réélire cette véritable perle. Une réélection qui vaudrait toutes les réussites universitaires et qui pourrait permettre à Samantha Pothin, comme à son mentor Stéphane Maillot, d'obtenir de Jean-Paul Duprat, le directeur du CROUS, une superbe lettre de recommandation pour une future validation des acquis... Mais qu'en pensent les étudiants appelés à voter demain et qui eux triment pour obtenir leurs diplômes ?
Si ces élections sont peu connues, elles n'en sont pas moins très importantes car le CROUS joue un rôle de premier plan dans la vie étudiante (accueil, sécurité, bourses, conditions d'études...).
C'est ce qui explique les grandes manœuvres qui entourent la préparation de ces élections, dont je vous ai donné un premier aperçu en vous exposant les agissements des étudiants de l'UNEF, et de Stéphane Maillot en particulier, pour y garder le pouvoir.
Pourquoi est-il vital pour l'UNEF de gagner les élections au CROUS ?
Parce que, qui tient le CROUS chez les étudiants tient les clés du vote des étudiants au conseil d'administration de l'université, et en conséquence le pouvoir dans l'université.
L'enquête que nous menons depuis quelques semaines sur l'université nous amène, à chaque étape, son lot de révélations sur ce qui s’apparente clairement maintenant à un véritable système mafieux pour accaparer le pouvoir et le contrôle de l'institution universitaire de la Réunion.
Intéressons-nous pour aujourd'hui à ces étudiants de l'UNEF.
Hiérarchie oblige, parlons d'abord de Stéphane Maillot
Les affaires que nous avons déjà relatées sur lui appellent de nombreux développements. En effet, ce serait minorer ses talents que de croire que Stéphane Maillot ne serait qu'un de ces "habiles" étudiants qui savent tirer profit des possibilités offertes par le système, ce qui est certes regrettable mais pour lesquelles on ne peut pas grand chose si ce n'est de les déplorer.
Rappelons que Stéphane Maillot avait été autorisé à intégrer le Master d'Info-Com bien qu'ayant eu 0 à chacune de ses matières en Master 1, comme nous l'avons prouvé en publiant son relevé de notes...
Il est en réalité bien plus que cela.
Officiellement, Stéphane Maillot n'est plus le dirigeant de l'UNEF, et il n'est plus le vice-président étudiant du CROUS. Mais, dans les faits, c'est toujours lui qui est à la manœuvre pour tout ce qui touche aux fonctions au sein de ce syndicat, à ses actions comme à ses alliances.
C'est Stéphane Maillot qui repère, sélectionne et choisit celles et ceux qu'il convient de pousser en avant au sein de ce syndicat, à qui confier des mandats afin de les placer dans les lieux clés de l'institution, qu'il s' agisse du conseil d'administration du CROUS ou de celui de l' Université.
Mais il est temps de faire connaissance avec deux autres responsables de l'UNEF, proches parmi les proches de Stéphane Maillot.
Samantha Pothin, entre 4 et 6 de moyenne... Recalée !
Commençons par Samantha Pothin. Cette étudiante, originaire de Saint-Joseph, a eu 22 ans il y a quelques mois. Après un bac ES décroché très laborieusement en 2013, elle s'inscrit à l'université. Dès son inscription, Stéphane Maillot la repère et lui fait bénéficier de ses premiers conseils. Il lui explique notamment qu'à l'université, la véritable réussite, du point de vue de l'UNEF, ne passe pas obligatoirement par la présence aux cours ni par les résultats aux examens. Ça tombe bien car Samantha Pothin est en délicatesse avec ses études et elle fréquente de façon épisodique les salles de cours. Dans la foulée, Stéphane Maillot propulse sa protégée comme candidate au conseil d'administration du CROUS.
C'est ainsi, qu'à tout juste 20 ans, Samantha Pothin représente désormais les étudiants au conseil d'administration de cet organisme. Et en mars de cette année, quand Maillot démissionne de la vice-présidence du CROUS, c'est elle qu'il choisit pour lui succéder. Une vraie réussite pour cette étudiante, de quoi compenser ses déceptions aux examens de son année de L1 où la moyenne annuelle de ses notes oscille entre 4 et 6 ! Ce qui lui vaut d'être ajournée... Décidément, c'est une habitude à l'UNEF...
Notre chère vice-présidente du CROUS, candidate à sa propre succession, entame donc à cette rentrée une nouvelle première année de L1 en Sciences sociales.
On comprend que l'UNEF entende tout faire pour faire réélire cette véritable perle. Une réélection qui vaudrait toutes les réussites universitaires et qui pourrait permettre à Samantha Pothin, comme à son mentor Stéphane Maillot, d'obtenir de Jean-Paul Duprat, le directeur du CROUS, une superbe lettre de recommandation pour une future validation des acquis... Mais qu'en pensent les étudiants appelés à voter demain et qui eux triment pour obtenir leurs diplômes ?
Romain Wilthien, 7 de moyenne... Recalé ! Il redouble : 8 de moyenne... Re-recalé !
Abordons maintenant le parcours d'un autre dirigeant de l'UNEF, celui de Romain Wilthien.
Ce dernier est originaire de Saint-Paul. Né en 1995, cet étudiant s'inscrit après son bac à l'université. Il choisit des études d'anglais et le voilà, à la rentrée 2014, en L1. Repéré lui aussi par Stéphane Maillot, ce dernier lui livre, comme à Samantha Pothin, les codes d'usage pour réussir son intégration à l'université et à l'UNEF.
A la fin de sa première année de L1, plafonnant avec moins de 7 de moyenne aux rares contrôles où il est présent, Romain Wilthien est ajourné. Mais à défaut de décrocher son année, son statut au sein de l'UNEF et auprès de Stéphane Maillot connaît par contre un succès remarquable.
Le temps de changer de section et de rejoindre, pour sa deuxième première année de L1, Samantha Pothin en "Sciences de la société", Romain Wilthien est désigné par Maillot comme candidat de l'UNEF, non pas au conseil d'administration du CROUS, mais à celui de l'université.
Naturellement élu, cet étudiant participe dans la foulée à l'élection à la présidence de l'université du duo Miranville-Lajoie. Une réussite électorale qui a dû largement compenser les déceptions, s'il en a eues, causées par les résultats de sa deuxième première année de L1, avec une moyenne culminant à 8, lui valant d'être à nouveau ajourné.
Voici donc Wilthien, comme Samantha Pothin, inscrits pour une nouvelle année en L1 et, n'en doutons pas, pour une nouvelle belle aventure au sein de l'UNEF. Mais nous y reviendrons.
Gageons qu'il représentera fièrement les étudiants, comme son amie Pothin , au sein des conseils et que Miranville-Lajoie pourront compter sur ses votes.
Info-Com et l'UNEF, une vraie histoire d'amour
Reste maintenant à aborder la place d'Info-Com dans la première année de licence suivie par nos deux brillants sujets.
Info-Com, ce département universitaire que vient, vous vous en souvenez, de rejoindre également cette année Stéphane Maillot.
Info-com et les dirigeants de l'UNEF, une vraie histoire d'amour, il faut croire.
Des bourses pour récompenser leurs brillants résultats
Je vous aurai tout dit –pour cette fois- quand je vous aurai révélé que nos deux brillants sujets sont tous deux boursiers. Une rumeur circule concernant Stéphane Maillot, mais nous n’avons pas encore pu, pour l’heure, la vérifier. Ça nous parait bien improbable car on nous dit que ses parents disposeraient de revenus confortables et de patrimoine. Mais dans cette fichue université, plus rien ne nous étonnerait…
En attendant, toutes nos félicitations à Samantha Pothin et Romain Wilthien qui ont pu continuer à toucher leurs bourses en dépit de leurs brillants résultats… L’UNEF ne pourra plus dire dans sa campagne électorale qu’on ne fait rien pour aider les étudiants en difficultés à poursuivre leurs études… Ses représentants sont là pour prouver l’inverse !
On comprend mieux maintenant pourquoi ces faux-vrais étudiants de l'UNEF font tout pour garder leurs mandats.
Mais il serait bon que les étudiants qui s’apprêtent à voter demain se posent auparavant un certain nombre de questions… Est-ce par des "étudiants" aussi brillants qu’ils ont envie d’être représentés ?
Est-ce qu’ils pensent que si ces étudiants n’ont pas eu le niveau pour remporter leurs examens, ils l’auront pour les représenter au sein du conseil d’administration du CROUS ?
Et dernière question : qui tire les ficelles de l’UNEF ? Autrement dit, pour qui roulent ses dirigeants ?
Abordons maintenant le parcours d'un autre dirigeant de l'UNEF, celui de Romain Wilthien.
Ce dernier est originaire de Saint-Paul. Né en 1995, cet étudiant s'inscrit après son bac à l'université. Il choisit des études d'anglais et le voilà, à la rentrée 2014, en L1. Repéré lui aussi par Stéphane Maillot, ce dernier lui livre, comme à Samantha Pothin, les codes d'usage pour réussir son intégration à l'université et à l'UNEF.
A la fin de sa première année de L1, plafonnant avec moins de 7 de moyenne aux rares contrôles où il est présent, Romain Wilthien est ajourné. Mais à défaut de décrocher son année, son statut au sein de l'UNEF et auprès de Stéphane Maillot connaît par contre un succès remarquable.
Le temps de changer de section et de rejoindre, pour sa deuxième première année de L1, Samantha Pothin en "Sciences de la société", Romain Wilthien est désigné par Maillot comme candidat de l'UNEF, non pas au conseil d'administration du CROUS, mais à celui de l'université.
Naturellement élu, cet étudiant participe dans la foulée à l'élection à la présidence de l'université du duo Miranville-Lajoie. Une réussite électorale qui a dû largement compenser les déceptions, s'il en a eues, causées par les résultats de sa deuxième première année de L1, avec une moyenne culminant à 8, lui valant d'être à nouveau ajourné.
Voici donc Wilthien, comme Samantha Pothin, inscrits pour une nouvelle année en L1 et, n'en doutons pas, pour une nouvelle belle aventure au sein de l'UNEF. Mais nous y reviendrons.
Gageons qu'il représentera fièrement les étudiants, comme son amie Pothin , au sein des conseils et que Miranville-Lajoie pourront compter sur ses votes.
Info-Com et l'UNEF, une vraie histoire d'amour
Reste maintenant à aborder la place d'Info-Com dans la première année de licence suivie par nos deux brillants sujets.
Info-Com, ce département universitaire que vient, vous vous en souvenez, de rejoindre également cette année Stéphane Maillot.
Info-com et les dirigeants de l'UNEF, une vraie histoire d'amour, il faut croire.
Des bourses pour récompenser leurs brillants résultats
Je vous aurai tout dit –pour cette fois- quand je vous aurai révélé que nos deux brillants sujets sont tous deux boursiers. Une rumeur circule concernant Stéphane Maillot, mais nous n’avons pas encore pu, pour l’heure, la vérifier. Ça nous parait bien improbable car on nous dit que ses parents disposeraient de revenus confortables et de patrimoine. Mais dans cette fichue université, plus rien ne nous étonnerait…
En attendant, toutes nos félicitations à Samantha Pothin et Romain Wilthien qui ont pu continuer à toucher leurs bourses en dépit de leurs brillants résultats… L’UNEF ne pourra plus dire dans sa campagne électorale qu’on ne fait rien pour aider les étudiants en difficultés à poursuivre leurs études… Ses représentants sont là pour prouver l’inverse !
On comprend mieux maintenant pourquoi ces faux-vrais étudiants de l'UNEF font tout pour garder leurs mandats.
Mais il serait bon que les étudiants qui s’apprêtent à voter demain se posent auparavant un certain nombre de questions… Est-ce par des "étudiants" aussi brillants qu’ils ont envie d’être représentés ?
Est-ce qu’ils pensent que si ces étudiants n’ont pas eu le niveau pour remporter leurs examens, ils l’auront pour les représenter au sein du conseil d’administration du CROUS ?
Et dernière question : qui tire les ficelles de l’UNEF ? Autrement dit, pour qui roulent ses dirigeants ?