Madame la Ministre,
Par le présent courrier nous souhaitons, nous, parlementaires réunionnais, vous alerter sur la situation du cirque de Mafate sur notre île. Comme vous le savez, depuis ce lundi 6 décembre, le projet de loi dit “3DS” est en cours d’examen à l’Assemblée Nationale. L’examen de ce texte est probablement la dernière opportunité de suspendre l’interdiction qui va désormais régir le cirque de Mafate et rendre dorénavant toute construction en son sein impossible.
En effet, la loi ELAN portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique doit entrer en vigueur à compter du 1er janvier 2022, elle prévoit notamment une actualisation de la “loi littoral” avec un encadrement plus drastique des constructions dans les communes ayant un accès maritime. Par voie d’amendement, la Députée Karine Lebon a tenté de repousser de 2 ans son application, pour prendre en compte les spécificités des territoires des “hauts” à La Réunion, en proposant un amendement dans le cadre de la loi “3DS”. Ce dernier a été jugé irrecevable, ce qui risque d’entériner l’impossibilité pour les habitants de Mafate de prévoir tout projet d’aménagement, d’extension ou de construction dans le cirque.
Or, la situation de Mafate est extrêmement particulière et mériterait une considération spécifique. Les règles d’urbanisme en son sein y sont déjà très strictes et il n’est aucunement question de remettre en cause cet encadrement nécessaire d’un point de vue écologique, historique et géographique. En effet, cette zone se situe en "cœur de Parc national” et les habitants obtiennent des concessions non cessibles, auprès de l’ONF, pour y vivre.
Ce joyau naturel reconnu à l’international abrite près de 1000 habitants et voit passer chaque année plus de 100 000 touristes. Le cirque de Mafate connaît un phénomène important de glissements de terrains ; par conséquent, il est indispensable de concentrer les habitations des les zones des “îlets”.
Dès lors, il apparaît nécessaire de mettre en place un cadre réglementaire cohérent et adapté pour le cirque de Mafate en permettant certaines constructions car il y est notamment nécessaire de :
- construire et renforcer des écoles ou encore des points de liaison de services publics ;
- permettre de favoriser la “décohabitation” compte-tenu des situations familiales dans les îlets.
Ce lieu est chargé d’un poids historique considérable ; les habitants de ce cirque sont les descendants des “marrons” sur notre île et leur imposer une telle interdiction serait d’une injustice et d’une violence historique inouïes.
Madame la Ministre, nous souhaitons vous interpeller pour que vous preniez en compte la spécificité de ce territoire et qu’une solution réglementaire soit mise en œuvre afin de répondre aux inquiétudes légitimes des habitants de Mafate. Nous nous tenons à votre disposition et serions prêts à vous rencontrer pour vous exposer en détail cette problématique.
Nous vous prions de croire, madame la Ministre, en notre haute considération.
Karine Lebon, députée
Nathalie Bassire, députée
Jean-Louis Lagourgue, sénateur
Jean-Hugues Ratenon, député
Nadia Ramassamy, députée
David Lorion, député
Jean-Luc Poudroux, député
Philippe Naillet, député
Par le présent courrier nous souhaitons, nous, parlementaires réunionnais, vous alerter sur la situation du cirque de Mafate sur notre île. Comme vous le savez, depuis ce lundi 6 décembre, le projet de loi dit “3DS” est en cours d’examen à l’Assemblée Nationale. L’examen de ce texte est probablement la dernière opportunité de suspendre l’interdiction qui va désormais régir le cirque de Mafate et rendre dorénavant toute construction en son sein impossible.
En effet, la loi ELAN portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique doit entrer en vigueur à compter du 1er janvier 2022, elle prévoit notamment une actualisation de la “loi littoral” avec un encadrement plus drastique des constructions dans les communes ayant un accès maritime. Par voie d’amendement, la Députée Karine Lebon a tenté de repousser de 2 ans son application, pour prendre en compte les spécificités des territoires des “hauts” à La Réunion, en proposant un amendement dans le cadre de la loi “3DS”. Ce dernier a été jugé irrecevable, ce qui risque d’entériner l’impossibilité pour les habitants de Mafate de prévoir tout projet d’aménagement, d’extension ou de construction dans le cirque.
Or, la situation de Mafate est extrêmement particulière et mériterait une considération spécifique. Les règles d’urbanisme en son sein y sont déjà très strictes et il n’est aucunement question de remettre en cause cet encadrement nécessaire d’un point de vue écologique, historique et géographique. En effet, cette zone se situe en "cœur de Parc national” et les habitants obtiennent des concessions non cessibles, auprès de l’ONF, pour y vivre.
Ce joyau naturel reconnu à l’international abrite près de 1000 habitants et voit passer chaque année plus de 100 000 touristes. Le cirque de Mafate connaît un phénomène important de glissements de terrains ; par conséquent, il est indispensable de concentrer les habitations des les zones des “îlets”.
Dès lors, il apparaît nécessaire de mettre en place un cadre réglementaire cohérent et adapté pour le cirque de Mafate en permettant certaines constructions car il y est notamment nécessaire de :
- construire et renforcer des écoles ou encore des points de liaison de services publics ;
- permettre de favoriser la “décohabitation” compte-tenu des situations familiales dans les îlets.
Ce lieu est chargé d’un poids historique considérable ; les habitants de ce cirque sont les descendants des “marrons” sur notre île et leur imposer une telle interdiction serait d’une injustice et d’une violence historique inouïes.
Madame la Ministre, nous souhaitons vous interpeller pour que vous preniez en compte la spécificité de ce territoire et qu’une solution réglementaire soit mise en œuvre afin de répondre aux inquiétudes légitimes des habitants de Mafate. Nous nous tenons à votre disposition et serions prêts à vous rencontrer pour vous exposer en détail cette problématique.
Nous vous prions de croire, madame la Ministre, en notre haute considération.
Karine Lebon, députée
Nathalie Bassire, députée
Jean-Louis Lagourgue, sénateur
Jean-Hugues Ratenon, député
Nadia Ramassamy, députée
David Lorion, député
Jean-Luc Poudroux, député
Philippe Naillet, député