En effet, au mois de Janvier, une délégation de mafatais et de taxiteurs a été reçue en sous-préfecture en présence de la maire de La Possession. L’ordre du jour était alors de calmer le mécontentement légitime de la population face à l’augmentation des tarifs des taxiteurs empruntant la piste de la rivière des galets. Pour rappel, l’interdiction de transporter des passagers dans les bennes obligeait les taxiteurs à augmenter leurs tarifs puisque le manque à gagner par rotation devenait trop important.
Parmi les pistes de solutions évoquées : la réfection de la piste de la rivière des galets permettant de faire circuler des véhicules à plus fortes capacités, ainsi le coût d’une rotation pour un taxiteur devenait plus supportable et de fait la hausse des prix seraient moins forte, voire nulle. Il s’agissait donc d’augmenter la capacité de transport par rotation pour permettre aux mafatais et aux touristes de ne pas subir une augmentation de prix insupportable pour des familles dont la majorité vivent des minima sociaux. Il en va également de la survie de la vie économique du cirque de Mafate.
L’une des solutions les plus simples serait de ne pas appliquer l’interdiction de transport dans les bennes tant que les transports à forte capacité ne sont pas disponible permettant ainsi aux taxiteurs de ne pas pas augmenter leurs tarifs, c’est, il me semble l’un des engagement pris en début d’année.
A moyen terme, il serait nécessaire de dégager une partie des fonds dédiés à la continuité territoriale pour désenclaver Mafate. Il est aussi nécessaire d’assurer un transport public pour les mafatais comme pour n’importe quel citoyen pour les mafatais, quitte à donner aux transporteurs une délégation de service public. Si l’ensemble de ces solutions peuvent prendre un certain temps à être mise en oeuvre, il est nécessaire qu’une aide d’urgence soit utilisée pour réduire l’impact de cette augmentation de tarif. Il n’est pas normal que des habitants soient contraints de dépenser de fortes sommes juste pour rejoindre le littoral, aller chez le médecin, faire leurs courses, et vivre tout simplement.
J’appelle donc une nouvelle fois les autorités, la sous-préfecture, les municipalités concernées de La Possession, Saint-Paul et Salazie à se réunir autour d’une table avec les Mafatais et les transporteurs afin de trouver communément des solutions acceptables pour tous. En absence de solutions, il serait légitime de penser que les mafatais ont été bernés.
Pour le mouvement Demain Ensemble,
Vincent RIVIERE