Marc Ravalomanana aurait dû rentrer au pays avant ou le jour même de la fête de l’Indépendance le 26 juin dernier, date hautement symbolique pour les Malgaches. Mais le président déchu ne s’est toujours pas manifesté, ce qui marque son affaiblissement.
Par contre, deux mouvances semblent toujours bien ancrées dans les provinces, mais aussi dans l’appareil d’Etat : Albert Zafy ,qui a été président de la République de Madagascar de 1993 à 1996 a lancé la semaine dernière un appel à une conciliation nationale avant tout projet de transition. « Et la mouvance Ratsirakiste, avec Pierrot Rajaonarivelo, est toujours dans l’attente d’une amnistie qui tarde à venir à leurs yeux » écrit Sobika.com. Ces deux mouvances s’ajouteraient aux Légalistes de Marc Ravalomanana pour constituer la nouvelle opposition à la HAT, la Haute autorité de transition.
Un nouveau parti semble se profiler sur la carte politique à en croire le journal en ligne : « Le nouveau parti vert Hasin’i Madagasikara a une carte évidente à jouer car il répond à des questions concrètes du quotidien pour le peuple malagasy : l’exploitation des terres, la gestion de l’eau, le développement local et rural… Son message est clair et compréhensible par n’importe qui, ce qui fait sa force ».
Andry Rajoelina s’est quant à lui exprimé le 26 juin dernier à l’occasion de la fête de l’Indépendance pour resserrer les rangs à l’approche des Assises régionales du 30 juin au 3 juillet dans les 22 régions : « Nous souhaitons la participation de tous les Malgaches. Que personne ne se sente exclu de ce grand rendez-vous » a déclaré le président de la HAT. Ce dernier espère certainement que la constitution soit révisée, notamment sur la question de l’âge légitime pour se présenter aux élections présidentielles.