Selon l’Express de Madagascar, un manifestant âgé de 45 ans aurait trouvé la mort, à Ivato, lors d’affrontements pour le retour de Marc Ravalomanana prévu samedi. Sept personnes auraient aussi été blessées sur les coups de 18 heures.
Selon ses proches, Njaka Lalaina Rabemiharana s’était rendu à Ivato avec ses compagnons de lutte pour accueillir le président Marc Ravalomanana qui avait annoncé son retour au pays. Le quadragénaire a été touché juste au dessus de sa nuque lorsque les membres de l’Emmo/Far ont chargé les perturbateurs qui avaient dressé des barrages sur la route à Talatamaty, samedi, en début de soirée. Placé en soins intensifs, l’homme a succombé à ses blessures à l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona, à Amepefiloha, vers une heure du matin.
D’après l’expertise du professeur Jean Claude Razafimahandry, directeur d’établissement à l’Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona, la mort serait liée à un traumatisme en raison d’un coup à la tête puisque qu’aucune plaie par balle n’a été révélée.
« Nous avons remarqué une grosse protubérance enflammée sur sa tête »
« Je me suis retranché dans une ruelle avec quelques individus lorsque les militaires sont intervenus. Très mal en point, l’homme qui a trouvé la mort s’est dirigé vers nous, il s’est plaint d’une douleur insoutenable à la tête. En l’examinant, nous avons remarqué une grosse protubérance enflammée sur sa tête, comme s’il a été frappé d’une balle en caoutchouc. D’emblée, nous avons arrêté un taxi pour l’évacuer à l’hôpital d’Ampefiloha », explique un témoin oculaire, Jean Yves Raharinitiana.
Selon le général Richard Ravalomanana, commandant de la circonscription inter-régionale de la gendarmerie à Antananarivo, les personnels envoyés sur les lieux n’ont eu recours qu’à du gaz lacrymogène pour disuader les casseurs.
Sept blessés ont également été rescencés, dont deux admis à l’hôpital d’Ampefiloha et cinq autres à celui d’Ambohibao. Parmi eux, un homme, âgé d’une vingtaine d’années, a été touché à la tête. Il serait toujours dans un état critique. Tous sont rentrés chez eux avec des plaies ouvertes et des contusions, sauf un enfant de dix ans. Une femme a fait une crise convulsive. Suffoquant à cause du gaz lacrymogène, deux femmes et un enfant ont été victimes d’un malaise à Mamory Ivato Talatamaty.