Environ 150 personnes ont été reçues mercredi par Maître Patrick Wavre, un avocat français à la retraite, pour les aider à obtenir la nationalité française. Comme le rapporte L’Express de Madagascar, l’avocat veut « rendre service aux Malgaches », et ce même s’il n’a pas l’accord du consulat français.
Patrick Wavre rappelle qu’avec l’obtention de la nationalité française, son titulaire peut bénéficier de pensions et accéder facilement en Europe où l’octroi d’un visa est très difficile.
Le « service » qu’il rend à ses clients se monnaie six millions d’ariary : « Le client doit payer 400.000 ariary pour l’envoi du dossier. Après l’obtention d’un avis juridique, il doit s’acquitter de 1,600 millions d’ariary. Puis la session qu’il paiera deux millions d’ariary et enfin deux millions d’ariary pour le verdict, favorable ou non », indique un des collaborateurs de l’avocat.
Comme l’indique le quotidien malgache, « les démarches juridiques durent de huit à 15 mois », et en cas de pépins, l’avocat n’assure « aucune garantie, ni remboursement des frais ».
Interrogé sur cette question, il indique qu’il est payé pour faire quelque chose, mais que devant le tribunal, « rien n’est garanti ».
Malgré l’incertitude qui entoure l’attribution de la nationalité française, les candidats sont de plus nombreux. L’Express a relevé le cas de Josoa R., fils d’un ancien combattant de la Seconde guerre mondiale, qui a choisi la méthode de l’avocat, car les démarches pour l’obtention de la nationalité française auprès du consulat de France sont très lentes.
Dans un communiqué, le consulat appelle à la vigilance : « Le consulat de France recommande la plus extrême prudence aux ressortissants malgaches, qui seraient approchés par des individus promettant leur aide en matière d’obtention de visas ou de nationalité française. De nombreuses fraudes et escroqueries ont été signalées; les victimes leurrées ont été abusées de sommes considérables. Il n’est pas exclu par ailleurs que ces personnes se mettent en contravention des lois et règlements malgaches et français et qu’elles risquent d’être poursuivies par la justice ».