

"Il va y avoir une exécution du mandat d'arrêt. C'est une décision de justice, on ne peut pas se permettre de ne pas l'exécuter", a de son côté déclaré le général Richard Ravalomanana. L'homme poursuit: "Il y aura un dispositif d'arrestation qui va dépendre de la situation, et un dispositif de la gestion de la foule car il y a eu un appel à un attroupement", explique-t-il, faisant allusion "à des risques d'accrochages".
Exilé en Afrique du Sud depuis son éviction de la présidence par Andry Rajoelina en 2009, l'ancien président malgache, Marc Ravalomanana, n'a jamais écarté l'idée de revenir dans son pays natal. Mercredi 18 janvier, il annonçait lui même, par téléphone, la bonne nouvelle à ses partisans.
Ce vendredi, il a réitéré son vœu de retour à Madagascar: "C'est avec le plus grand plaisir, et portant les espoirs et les aspirations de tous les Malgaches pour un retour à la paix et à la liberté dans notre pays aimé que j'annonce, encore une fois, que je rentrerai à Madagascar demain, samedi 21 janvier 2012. (...) Je n'ai rien à craindre, je n'ai rien fait de mal", a-t-il répété pour sa défense, à plusieurs reprises, insistant sur le fait qu'il était absent lors des faits des fusillades en 2009.
"Il y a eu un procès par contumace conduit par un tribunal fantoche, je n'étais pas là, et j'ai demandé à plusieurs reprises une enquête indépendante", a-t-il expliqué. "Je rentre à la maison pour faire la paix, pas la guerre", a également souligné le président déchu, qui doit reconnaître désormais l'autorité de transition dirigée par Andry Rajoelina mise en place par la feuille de route, et ce même s'il se considère toujours comme le leader "démocratiquement élu" de l'Etat.
Aussi, ce retour au pays pourrait s'accompagner d'un retour politique de Marc Ravalomanana. Ce dernier a une fois de plus dit qu'il comptait se présenter à la prochaine élection présidentielle, dont la date n'a cependant pas encore été fixée. En cas de réélection, celui-ci a promis liberté de la presse et liberté d'expression...