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Madagascar : Rajoelina soupçonne-t-il la France du projet d’attentat contre lui ?

Lors d’une intervention publique à la télévision dimanche soir, Andry Rajoelina est revenu sur le projet présumé de coup d’État. Le président malgache a laissé entendre qu’une puissance étrangère était impliquée : la France.

Ecrit par Nicolas Payet – le lundi 09 août 2021 à 11H49

L’affaire baptisée « Apollo 21 » prend une bien étonnante orbite. Lors d’une intervention sur la chaîne de télévision TVM, Andry Rajoelina est revenu pour la première fois sur le projet de coup d’État qui secoue la Grande île depuis deux semaines.

Le 20 juillet dernier, huit hommes ont été arrêtés et placés en détention provisoire, soupçonnés de vouloir commettre un coup d’État en éliminant 5 personnalités politiques, dont le président de la République de Madagascar. « Parmi les cerveaux de l’assassinat figure un colonel français qui a commandé des régiments au Tchad, au Kosovo et en Afghanistan », a affirmé Andry Rajoelina. 

Un franco-malgache également arrêté se présente comme le conseiller de l’archevêque d’Antananarivo. Un statut que le président malgache a mis en doute. « Sur le CV et les cartes de visite du cerveau de ce projet d’assassinat, il est écrit qu’il est conseiller de l’archevêque d’Antananarivo. Mais tout ce que je peux dire c’est que j’ai reçu une lettre du Vatican en signe de solidarité après ce projet d’assassinat », a-t-il ajouté.

Andry Rajoelina s’est ensuite interrogé sur le rôle de la France. « Si on veut me tuer, c’est à cause de mon engagement à protéger notre nation », a-t-il assuré. « Mais laissons la justice travailler, je n’ai pas de problème personnel dans mes relations avec la France » a indiqué le président.

« Il faut attendre les résultats de l’enquête qui va révéler s’il s’agit d’un acte isolé ou non. C’est l’enquête qui va répondre à tout çà », a-t-il tempéré avant de condamner ce projet en affirmant que « la divergence de points de vue ne justifie pas un meurtre ».

 

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