Le 17 septembre dernier, Andry Rajoelina, le Président de la Haute autorité de transition (HAT), avait signé une feuille de route annonçant le démarrage de la préparation des élections dès le mois de juin. Le 12 juin, déterminé à mettre en place des scrutins cette année, il persiste en interpellant Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, dans une lettre où il assure ne pas avoir encore reçu le rapport des experts de l’ONU sur les élections à Madagascar, révèle l’Express de Madagascar.
« La Commission électorale nationale indépendante (CENIT) et les experts malgaches en matière électorale, ont déjà affirmé la possibilité d’organiser une élection à partir du 11 novembre « , écrit Andry Rajoelina. « La majorité des malgaches propose et attend la tenue des élections législatives au plus tôt et non-jumelées », a-t-il rajouté dans la missive.
Le Président de la Transition malgache demande qu’une réunion conjointe entre la Commission Electorale Nationale Indépendante de la Transition (CENIT) et les experts de l’ONU ait lieu, afin de discuter du calendrier électoral.
Par la même occasion, le Président de transition a évoqué, lors d’une séance de travail à Ambohitsorohitra, les différences entre le chronogramme relatif aux préparatifs électoraux présenté par l’équipe technique de l’ONU et les rapports des dits experts dont il affirme ne pas avoir reçu la copie.
Les réunions entre malgaches et membre de l’ONU avaient débouché sur la conclusion qu’un calendrier de huit mois était nécessaire pour préparer une élection. Néanmoins, comme la fin de ce délai coïncide avec la période des pluies, les experts de l’ONU avait donc recommandé dans un rapport des consultations populaires en mai ou juin 2013.
Mais selon une source proche du dossier cité par le quotidien malgache, les Nations unies pourraient ne pas soutenir le processus électoral, en cas d’insistance du régime à tenir un scrutin avant l’hiver 2013. Ce schéma aurait des répercutions sur la crédibilité et la légitimité des élections organisées aux yeux de la communauté internationale.
Un Fonds destiné aux élections
Béatrice Atallah, Présidente de la CENIT, explique que l’organisation des prochains scrutins pourrait se faire sans les financements internationaux, notamment grâce à un Fonds estimé à 45 milliards d’Ariary, consacré à l’organisation de trois élections: « nous possédons un fonds destiné aux élections et qui est déjà inscrit dans la loi des finances ».
Mercredi 14 juin, le pouvoir de la Transition a débloqué la somme de deux milliards d’Ariary « pour les travaux inhérents au processus de préparatifs électoraux », et mobilisé 250 postes ordinateurs « performants ».
