L’actuel homme fort de la Grande Ile, Andry Rajoelina, a nommé hier un nouveau gouvernement qui aurait dû réunir des technocrates, des politiques, des militaires et des représentants de la société civile. C’est du moins ce qu’avaient cru comprendre les leaders d’opinion après sa déclaration le 3 mai dernier, lorsqu’il avait annoncé la constitution d’un gouvernement « plus neutre ».
Mais ce sont au final 10 nouveaux ministres, dont cinq militaires et cinq technocrates, sans affiliation politique, qui ont été nommés. Le gouvernement de transition malgache compte désormais 32 ministres, dont sept hauts responsables militaires.
L’intégration des cinq technocrates serait, selon des analystes, une manière de traduire la soit-disant neutralité à laquelle faisait allusion Andry Rajoelina, avant sa décision le 12 mai dernier de renoncer à la présidence dont les élections sont prévues le 26 novembre prochain.
Après l’échec de la rencontre entre les différentes mouvances fin avril en Afrique du Sud, ce gouvernement remanié a pour mission de superviser un référendum constitutionnel et un scrutin présidentiel au mois de novembre prochain. Mais l’opposition regrette que la nouvelle formation soit « trop politique ».