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Madagascar : Le travail des enfants, une situation « plus dure qu’avant la crise »

Depuis le renversement du gouvernement de Marc Ravalomanana en mars 2009 par l'ancien maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, aujourd'hui président de la HAT, (Haute autorité de Transition), le pays est en crise. Certes l'instabilité politique entraîne la désorganisation des services publics et déstructure l'économie, mais on observe aussi une forte hausse du travail des enfants.

Ecrit par Karine Maillot – le mardi 02 mars 2010 à 09H30

Selon une étude qui a porté sur un échantillon de 47.000 élèves dans trois grandes villes de la Grande Ile, la capitale Antananarivo, Ambositra et Fianarantsoa, de plus en plus d’enfants combinent le travail et l’école. « La plupart des enfants dans les écoles publiques travaillent avant ou après l’école pour gagner de l’argent, pour acheter leurs livres, et pour le donner à leurs parents », confie Norotiana Randimbiarison, présidente du syndicat des professionnels diplômés en travail social (SPDTS), qui s’exprime sur le journal en ligne Malango-actualité.com. « Les enfants arrivent à l’école en retard, sont fatigués et incapables de se concentrer ».

Les aides de la communauté internationale ont fortement diminué. Selon le FMI (Fonds monétaire international), 75% du budget d’investissement du pays provenait des donateurs. Conséquence, la HAT a dû réviser l’attribution des budgets pour les services publics, une restriction budgétaire de 200 millions de dollars, indique un rapport de la Banque mondiale publié le 1er février 2010.

« La crise, tant au niveau politique qu’économique, accélère l’érosion des services essentiels dans l’ensemble du secteur social, et l’impact sur les enfants est sévère », affirme Bruno Maes, le représentant de Madagascar pour le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF). « Nous voyons une baisse minimum de 20 à 30% dans le budget pour l’éducation ; il en résulte que les fonds et le matériel n’arrivent pas dans les écoles. Le second impact de la crise est une vulnérabilité accrue des familles déjà pauvres, ce qui signifie que plus d’enfants doivent travailler ».

D’après un rapport du SPDTS (Syndicat Professionnel des Diplômés en Travail Social de Madagascar), le nombre d’élève a été divisé par trois dans les écoles privées. Une situation pour les enfants qui est « plus dure qu’avant la crise », affirme la présidente Norotiana Randimbiarison.

 

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