Revenir à la rubrique : Océan Indien

Madagascar : La manifestation anti-pouvoir muselée

Les forces de l’ordre n’ont laissé aucune chance aux manifestants d’investir la place du 13 mai à Antananarivo. La manifestation anti-pouvoir prévue ce vendredi dans la capitale malgache n’a pas eu lieu. Les leaders de la plateforme « Dinika ho fanavotam-pirenena » (DFP) et du mouvement «Antso ho fanavotam-pirenena » (AFP) n’ont également pas réussi […]

Ecrit par – le vendredi 19 août 2016 à 20H21

Les forces de l’ordre n’ont laissé aucune chance aux manifestants d’investir la place du 13 mai à Antananarivo.

La manifestation anti-pouvoir prévue ce vendredi dans la capitale malgache n’a pas eu lieu. Les leaders de la plateforme « Dinika ho fanavotam-pirenena » (DFP) et du mouvement «Antso ho fanavotam-pirenena » (AFP) n’ont également pas réussi à drainer la foule.

Le domicile d’un leader de la contestation perquisitionné

D’ailleurs, ils n’ont même pas été aperçus sur les lieux. Seules quelques poignées de badauds se sont attroupés le long de l’avenue de l’indépendance à Analakely. Tôt ce vendredi matin, les éléments de l’Etat-major mixte opérationnel régional (Emmo-Reg) ont bouclé tous les accès menant vers la place du 13 mai. Les passants et les véhicules circulant aux alentours ont fait l’objet d’une fouille minutieuse et systématique par les hommes du général Florens Rakotomahanina. Tous les commerçants ont fermé leurs magasins, tout comme les marchands qui ont déserté cet axe.

Toutefois, les forces de l’ordre ont procédé à une perquisition au domicile du porte-parole de l’AFP, résidant à Anjanahary. Faniry Razafimanantany n’était pas chez lui. D’après les explications d’un responsable de la gendarmerie, cette perquisition a été menée suite à des renseignements faisant état de détention d’armes chez cet ancien membre du Congrès de la transition (l’actuelle Assemblée nationale). Pourtant, les forces de l’ordre sont revenus bredouilles après leur descente. 

Nouvel ultimatum 

Rappelons que le but de cette manifestation avortée est de réclamer le départ du pouvoir du président malgache Hery Rajaonarimampianina. Pour sa part, la DFP, qui rassemble des syndicalistes et des hommes politiques (tel que l’ancien Premier ministre de la transition Omer Beriziky, ou l’ancien sénateur Sylvain Rabetsaroana), lance à nouveau un ultimatum au régime. La DFP donne au chef de l’Etat jusqu’au 15 septembre pour organiser un dialogue national, précédant une rencontre de toutes les forces vives dans les 22 régions. Sans réponse du président de la République, une grande manifestation est d’ores et déjà programmée.  

 

Madagascar : La manifestation anti-pouvoir museléeMadagascar : La manifestation anti-pouvoir museléeMadagascar : La manifestation anti-pouvoir museléeMadagascar : La manifestation anti-pouvoir museléeMadagascar : La manifestation anti-pouvoir muselée

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Les tests rapides de détection du choléra autorisés à Mayotte

Un arrêté du ministère de la santé en date du 19 mars autorise désormais l’utilisation de tests rapides d’orientation diagnostique du choléra à Mayotte. Ces tests rapides ne pourront être réalisés qu’avec le consentement des personnes ciblées. L’archipel de Mayotte est en émoi depuis l’annonce mardi d’un premier cas de choléra importé des Comores.

COI : Atelier de consultation sur la sécurité portuaire à Madagascar

La Commission de l’océan Indien a organisé une consultation nationale sur la sécurité portuaire et la sûreté de la navigation à Madagascar. Accueillie par le ministère des Affaires étrangères, cette consultation a notamment permis de définir des mesures concrètes afin d’améliorer la surveillance maritime et renforcer la collaboration entre les pays de la région. En présence de six ministres, les équipes de la COI ont pu instaurer une compréhension complète des progrès et des défis dans la mise en œuvre des activités du PSP.

« Il faut peut-être en tuer » : Le vice-président du Département de Mayotte condamné à 3 mois de prison avec sursis

Salime Mdéré était jugé pour avoir déclaré en direct sur une chaîne de télévision publique mahoraise « Il faut peut-être en tuer » au sujet des délinquants qui affrontaient la police lors de l’opération Wuambushu. Trois mois de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende avaient été requis. Le tribunal a décidé d’aller au-delà des réquisitions et le condamner à trois mois de prison et 10.000 euros d’amende pour provocation publique.