C’est une information de notre confrère Mahefa Rakotomalala de l’Express de Madagascar. Moins de deux semaines après avoir autorisé un prêt de 100 millions de dollars à l’Île Maurice, la Banque Mondiale a refusé de poursuivre ses financements en direction des grands projets malgaches.
Cette décision est intervenue suite à la prise de pouvoir de la Haute autorité de transition (HAT) dirigée par Andry Rajoelina depuis le 17 mars. A cette date, cette institution internationale, créée lors de la Conférence de Bretton Woods en 1944, « a décidé de placer toutes ses opérations à Madagascar, dans le cadre de la ‘politique opérationnelle 7.30’, régissant ses relations avec un gouvernement de facto. Autrement dit, la Banque mondiale ne reconnaît pas la HAT et suspend toutes ses aides au développement en faveur du gouvernement de transition« .
« Chômage technique d’ici le mois de juillet«
Parmi les projets touchés et habituellement financés par la Banque Mondiale, dont la mission est d’appuyer financièrement et techniquement l’ensemble des pays en développement, on retrouve le Projet de soutien au développement rural (PSDR) ou le Fonds d’intervention pour le développement (FID) dont les employés devraient se retrouver au chômage technique d’ici le mois de juillet 2009 : un « coup dur pour le pays » estime le journal en ligne étant donné les conséquences catastrophiques au niveau des paysans dont l’encadrement disparaîtra avec les financements.
Les projets à être pénalisés par l’arrivée au pouvoir de TGV aux dépends de Marc Ravalomanana, exilé en Afrique du Sud, sont nombreux à l’image du Programme de gouvernance et de développement institutionnel (PGDI) ou encore l’Economic development board of Madagascar (EDBM).
Seul point « positif » en date de la semaine dernière, la présence d’une délégation de la Banque mondiale dans la Grande Île afin d’évaluer les retombées de cette décision avant de réaliser un rapport qui sera remis à la Banque mondiale dont le siège est situé à Washington; un rapport essentiel pour le futur des projets concernés.