William Childéric, un photographe qui avait notamment travaillé comme photographe de presse au Réunionnais et au Quotidien, est décédé hier soir à Tananarive dans des circonstances pour l’instant pas encore éclaircies.
William Childeric a entamé son parcours professionnel de photographe en 1992 après des études de philosophie et de psychologie à l’Université Pierre Mendès France de Grenoble.
Par passion, il abandonne ses études et intègre le service photo du journal Le Réunionnais, avant de travailler pour Le Quotidien dans le Sud de l’île.
Après cette première expérience dans la presse, il crée en 2004 les agences Sakara Press et Sakara Press Éditions qui proposent des reportages aux institutions et entreprises, et des magazines dans la zone océan Indien et en Europe.
Il parcourt ainsi le monde durant plusieurs années avec ses appareils photos, résidant tantôt à Madagascar, tantôt dans le sud de la France ou à Prague avant de revenir à sa terre d’origine, La Réunion.
Des illustrations de voyages pour les magazines spécialisés aux photothèques pour les institutions en passant par le corporate d’entreprise et les magazines institutionnels, il a un domaine de prédilection : le reportage humaniste.
La photographie est pour lui un moyen d’aborder le monde, de provoquer la rencontre avec l’Autre et de ressentir la magie de l’instant. Ses images sont une douce alchimie entre la patience et le hasard, genèse de ce qu’il nomme avec tendresse les « Instants d’Eternité ».
Fort de ces nombreuses années dans le milieu artistique, à l’aube de ses 40 ans, il décide de reprendre des études pour devenir psychanalyste. Il ouvre alors un cabinet de psychothérapies et de sexologie à Saint-Pierre et consacre une partie de ses loisirs à des projets photographiques d’envergure par passion du monde et de la vie.
Des approches et un rapport au monde qui pour lui se complètent dans la rencontre avec soi, support de la rencontre avec l’autre et avec le monde.
William Childéric venait de s’installer à Madagascar il y a quelques mois. Il avait des origines malgaches et adorait Antananarivo malgré ses dangers. Il aimait cette vie grouillante, ces odeurs, cette foison de couleurs, une ville dont il aimait sillonner les rues étroites, une ville où il se sentait libre d’exister.
Chaleureux, généreux, William vouait une passion sans borne à ce pays mystérieux et envoutant, l’île Rouge dont il aimait tant photographier les habitants.