Depuis plusieurs mois, les autorités malgaches mènent une grande offensive militaire pour enrayer l’insécurité croissante dans le Sud de la Grande Ile.
Traqués par des unités d’élite dans la région de Fort Dauphin, les voleurs de zébus (dahalo) n’ont plus aucun répit et sont pourchassés jour comme nuit. Les voleurs lourdement armés n’hésitent à se défendre jusqu’à la mort, en utilisant tout l’arsenal de guerre dont ils disposent. Les versions officielles font état d’affrontements violents entre forces loyalistes et rebelles.
Au cœur de la zone de front, Amnesty International commence à rapporter une version quelque peu différente des comptes-rendus gouvernementaux de la situation militaire sur le terrain.
Exécutions sommaires d’adultes ou d’enfants, selon Amnesty International
Sous couvert d’éradiquer les vols organisés de zébus perpétrés par les dahalo, les forces spéciales armées malgaches déployées se livreraient à des exactions sur les populations civiles. Villageois brûlés vifs dans l’incendie de leur maison, récoltes entièrement détruites, exécutions sommaires d’adultes ou d’enfants ayant un lien de parenté avec de possibles suspects voleurs de zébus, les faits rapportés par l’ONG sont d’une extrême gravité.
Amnesty International invite fermement le président de Transition, Andry Rajoelina, à ouvrir une enquête impartiale et à traduire en justice les hauts gradés des forces de sécurité responsables de ces massacres de civils dans le Sud de Madagascar.
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