La résolution de la crise politique qui secoue la Grande Île depuis le début de l’année serait-elle en bonne voie ? C’est en tous cas ce que laisse entendre l’accord consenti par les anciens chefs d’Etat, Albert Zafy, Didier Ratsiraka et le président déchu, Marc Ravalomanana, hier, à Anosy après trois journées de négociations.
Les trois anciens chefs d’Etat malgaches et le président de la Haute autorité ont finalement obtenu un accord « préservant la dignité et garantissant la sécurité des anciens chefs de l’Etat » qui devraient être réunis au sein d’un futur Conseil des sages, selon les propos recueillis par le journaliste malgache Iloniaina Alain. Une « charte de la transition » a par ailleurs, été rédigée suite à ces négociations. Celle-ci indique que la période de Transition ne devrait pas aller au delà du mois de mai 2010 après la mise en place de cette dernière le 17 mars dernier.
Par la suite, de nouvelles élections devront intervenir que lorsqu’une évaluation aura été réalisée par des experts internationaux et malgaches sur la capacité de la Grande Île à organiser un nouveau scrutin présidentiel. Toujours est-il que l’ambiance est à l’apaisement du côté des différentes mouvances dirigeantes.
De nouvelles institutions malgaches verront le jour
Au delà de la Haute autorité de la transition, plusieurs institutions verront le jour comme un gouvernement d’union nationale, un congrès et un conseil économique et social, un conseil national de réconciliation et qu’une commission électorale indépendante. Pour l’émissaire des Nations unies, Dramé Tiebilé, qui s’est exprimé sur le site de l’Express de Madagascar, »il y a du progrès« . Ceci étant, la crise n’est pas encore terminée, plusieurs points restant à éclaircir et mettre en place à l’image de la composition et la « répartition des institutions de l’Exécutif et du Législatif de la Transition » a ajouté Dramé Tiebilé.
C’est donc un constat positif qu’il est possible d’émettre en ce dimanche 23 mai après la seconde phase des débats ayant démarré mercredi à Anosy et ayant mené à des « principes » afin de régir cette période de la Transition. Une 3ème phase de négociations devrait intervenir prochainement sur des problèmes concrets comme la répartition des sièges citée plus haut ou encore l’amnistie.
Près de quatre mois après le début de la crise malgache, l’atmosphère politique semble être vouée à l’accalmie ; une accalmie que ne connaissent pas les habitants d’un pays exsangue par les conflits et la hausse des prix des denrées alimentaires.