« Nous avons reçu 36 blessés », a déclaré le chef des urgences de l’hôpital HJRA Cornell Rafolohanitrarivo à Antananarivo. Plusieurs manifestants pro-Ravalomanana ont été blessés par balle.
Un policier a également été gravement blessé. « Il a été tabassé à mort. Aux dernières nouvelles il est dans le coma », a déclaré à l’AFP une source des forces de l’ordre tenant à garder l’anonymat.
Hier dans la matinée, cinq camions de policiers et de gendarmes sont intervenus dans un parc du centre ville d’Antananarivo, pour empêcher le rassemblement de plusieurs centaines de pro-Ravalomanana, notamment des « légalistes ». Les manifestants ont été dispersé par des tirs de sommation et des lancées de grenades lacrymogènes.
Raharinaivo Andrianatoandro porte-parole du parti TIM (« J’aime Madagascar« ) de Marc Ravalomanana, a déclaré que quatre parlementaires du mouvement avait été interpellés dans la journée en marge du rassemblement. « Nous n’avons pas de nouvelles d’eux, nous ne connaissons pas le motif. Nous savons juste qu’ils sont à la Commission nationale mixte d’enquête ».
La HAT (Haute Autorité de transition) dirigé par Andry Rajoelina avait pris en conseil des ministres mardi, un arrêté interdisant jusqu’à nouvel ordre les manifestations dans les lieux publics, qui n’a donc pas été respecté.
La veille, deux partisans de M. Ravalomanana avaient été tués et 20 autres blessés dans des affrontements.