Magnifique et émouvante allocution que celle prononcée avant-hier soir par le Président Macron. Des paroles sobres mais pleines de pathos, délivrées avec beaucoup d’apparente humilité et d’un air presque contrit. Et puis son regard de velours, un regard plein de modestie, cherchant en permanence à capter par sa douceur bienveillante celui des téléspectateurs afin de faire tomber irrésistiblement ceux-ci sous son charme.
Jupiter a pu alors paraître avoir totalement dépouillé son habit d’arrogance. Lui qui est même allé jusqu’à battre piteusement sa coulpe : oui, c’est vrai, il me faut le reconnaître, mon gouvernement n’a pas pris en compte, autant qu’il l’aurait dû, les lourdes difficultés matérielles auxquelles se trouvent malheureusement en butte de très nombreuses personnes appartenant aux couches populaires, travailleurs au SMIC, chômeurs ou retraités. Ceux qui ont des salaires ou des pensions trop modestes, ceux qui, en sus, doivent endurer une aggravation considérable des taxes et des impôts, ainsi qu’une hausse substantielle des tarifs de plusieurs produits de première nécessité, le carburant bien sûr, mais aussi le gaz, l’électricité, etc.
Oui, c’est vrai, il me faut le reconnaître, mon gouvernement et moi, « nous n’avons pas su, depuis un an et demi, apporter une réponse suffisamment rapide et forte » au « malaise des territoires où l’on voit les services publics se réduire et le cadre de vie disparaître… » Courageusement, le président a même tenu à prendre sa part de responsabilité personnelle : « il a pu m’arriver de blesser certains d’entre vous par mes propos… »
Il n’hésite pas à aborder également ce qu’il appelle le « malaise démocratique », le fait que parmi le peuple français « se développe le sentiment de ne pas être entendu ». Il faut donc, nous dit-il, instaurer une vraie concertation, de façon à « aborder ensemble toutes les questions essentielles à la nation ». Il faut absolument permettre aux citoyens de débattre librement de tous les problèmes qui à juste titre les préoccupent.
Et parmi les problèmes qui, selon lui, ont vocation d’être démocratiquement débattus, il est même allé jusqu’à mentionner ceux touchant à « la laïcité » (ce qu’implicitement il désigne ainsi, ce sont les problèmes que pose un Islam trop envahissant). Et, explicitement cette fois-ci, il mentionne également ceux concernant « l’immigration ». Pour un peu, il réussirait presque à nous convaincre de sa sincérité et nous lui donnerions facilement quitus.
Cependant, comment pourrions-nous adhérer à ces belles paroles de Macron quand, le jour même, celui-ci a fait signer, dans notre dos, sans daigner nous consulter (il aurait pu le faire, par exemple, au moyen d’un référendum comme celui qu’ont en vain réclamé des milliers de pétitionnaires), sans même que ceux qui sont censés être nos représentants légitimes, les députés élus siégeant à l’Assemblée Nationale puissent en débattre, le pacte de Marrakech, « pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières », un document ahurissant dont la raison d’être ouvertement revendiquée est de faciliter les migrations en apportant une protection renforcée aux migrants ! La signature à apposer au bas de ce texte, comme tous les médias officiels, tous les médias domestiqués et bien-pensants (lesquels ne sont décidément pas à une contradiction près) nous le serinent inlassablement, serait tout à la fois « non-contraignante » et cependant absolument « indispensable » !
Et ces mêmes médias traitent de vils « complotistes » ceux qui ont l’audace de dénoncer le caractère profondément néfaste de ce traité, ceux qui se refusent à inscrire, au nombre des sacro-saints droits de l’homme, un prétendu « droit à l’immigration ». Pourtant de nombreux pays, dans l’Union Européenne (la Hongrie, l’Italie, la Bulgarie, la Slovaquie, le Tchéquie, la Pologne, l’Autriche), aussi bien que dans le reste du monde (par exemple, Israël, la Suisse, l’Australie, les Etats-Unis, la Russie, le Brésil) ont refusé de signer ce pacte qui, inévitablement, aboutira à banaliser et à faire passer pour pleinement légitimes les mouvements migratoires, y compris quand ces derniers sont massifs et totalement illégaux : https://www.youtube.com/watch?v=IxHDssZEPYI
Mais ce formidable mouvement des gilets jaunes, surgi des profondeurs du peuple français, ce à quoi il se heurte, ce ne sont pas seulement aux tentatives du président et de son gouvernement pour l’endormir à l’aide de quelques piètres concessions financières et de promesses de débat démocratique qui, soyons en sûr, ne seront jamais tenues. Il est aujourd’hui menacé par une offensive bien orchestrée et de grande ampleur venue de l’extrême-gauche, laquelle offensive, visant à le mettre au service de causes qui lui sont totalement étrangères, déploie toutes sortes de manœuvres et de tentatives pour le noyauter, le dévoyer et l’instrumentaliser.
L’extrême-gauche ne se contente pas en effet, avec ses commandos « antifas » et ses fameux « black bloc », de parasiter les manifestations des gilets jaunes, de profiter de celles-ci pour profaner l’Arc de Triomphe et le tombeau du Soldat Inconnu, pour vandaliser les agences bancaires et autres symboles honnis du capitalisme, pour encourager les bandes de racailles venues des banlieues de l’immigration à venir faire en toute impunité leurs courses de fin d’année dans les magasins mis à sac. Non, au nom de ce qu’elle nomme avec emphase la « convergence des luttes », elle fait bien plus et bien pire !
C’est ainsi qu’en ce moment on peut voir les agitateurs trotskistes et anarchistes s’investir en force dans les établissements scolaires et universitaires, où ils s’emploient à susciter des troubles, à inciter les élèves, sous de très fallacieux prétextes qui masquent mal les mobiles réels et très terre-à-terre que sont l’envie de sécher les cours et le plaisir de foutre le bazar, à se détourner de leurs études ! Quelle hypocrisie ! On feint d’être mû par le souci d’améliorer l’école, par l’intérêt qu’on affirme porter à l’avenir de la jeunesse scolarisée, alors que sciemment, cet avenir, on le compromet, cette école déjà bien dégradée, on la dégrade encore un peu plus !
Or, sans préjuger du bulletin que chaque militant du mouvement des gilets jaunes a pu déposer dans l’urne lors des dernières Présidentielles, que ce soit un bulletin pour Le Pen, pour Mélenchon, voire pour Macron (sans parler bien sûr de ceux très nombreux qui, trop dégoûtés, ont préférés s’abstenir), on peut constater que ce qu’ils entonnent à tout bout de champs, nos braves gilets jaunes, ce n’est pas l’Internationale mais bien la Marseillaise, ce qu’ils brandissent ce ne sont pas des drapeaux rouges ou noirs mais des drapeaux tricolores ou aux couleurs de leur province, Bretagne, Occitanie, Pays basque, etc.
Car les gilets jaunes, c’est le peuple gaulois en colère qui se dresse pour crier : « Vous ne voulez pas nous voir mais on est là ! » C’est la France « périphérique », la France oubliée, celle des campagnes et des petites villes, exaspérée par les décennies de mauvais traitements et de mépris hautain que lui ont réservées les élites des métropoles mondialisées, qui soudain s’insurge et réclame bruyamment l’attention. Et voilà les gens de la presse et des médias aux ordres surpris. Eux qui, hier encore, avaient si vite fait de les traiter de ploucs, de beaufs et de franchouillards, les voilà qui s’étonnent aujourd’hui de constater l’étendue du profond rejet et de la franche détestation que tous ces gens-là leur vouent.
Parodiant la formule célèbre qu’en 1789 l’abbé Sieyès appliquait au Tiers-Etat, l’on pourrait aujourd’hui demander : « Qu’est-ce que les gilets jaunes ? Tout. Qu’ont-ils été jusqu’à présent dans l’ordre politique ? Rien. Que demandent-ils ? À y devenir quelque chose. »
Jupiter a pu alors paraître avoir totalement dépouillé son habit d’arrogance. Lui qui est même allé jusqu’à battre piteusement sa coulpe : oui, c’est vrai, il me faut le reconnaître, mon gouvernement n’a pas pris en compte, autant qu’il l’aurait dû, les lourdes difficultés matérielles auxquelles se trouvent malheureusement en butte de très nombreuses personnes appartenant aux couches populaires, travailleurs au SMIC, chômeurs ou retraités. Ceux qui ont des salaires ou des pensions trop modestes, ceux qui, en sus, doivent endurer une aggravation considérable des taxes et des impôts, ainsi qu’une hausse substantielle des tarifs de plusieurs produits de première nécessité, le carburant bien sûr, mais aussi le gaz, l’électricité, etc.
Oui, c’est vrai, il me faut le reconnaître, mon gouvernement et moi, « nous n’avons pas su, depuis un an et demi, apporter une réponse suffisamment rapide et forte » au « malaise des territoires où l’on voit les services publics se réduire et le cadre de vie disparaître… » Courageusement, le président a même tenu à prendre sa part de responsabilité personnelle : « il a pu m’arriver de blesser certains d’entre vous par mes propos… »
Il n’hésite pas à aborder également ce qu’il appelle le « malaise démocratique », le fait que parmi le peuple français « se développe le sentiment de ne pas être entendu ». Il faut donc, nous dit-il, instaurer une vraie concertation, de façon à « aborder ensemble toutes les questions essentielles à la nation ». Il faut absolument permettre aux citoyens de débattre librement de tous les problèmes qui à juste titre les préoccupent.
Et parmi les problèmes qui, selon lui, ont vocation d’être démocratiquement débattus, il est même allé jusqu’à mentionner ceux touchant à « la laïcité » (ce qu’implicitement il désigne ainsi, ce sont les problèmes que pose un Islam trop envahissant). Et, explicitement cette fois-ci, il mentionne également ceux concernant « l’immigration ». Pour un peu, il réussirait presque à nous convaincre de sa sincérité et nous lui donnerions facilement quitus.
Cependant, comment pourrions-nous adhérer à ces belles paroles de Macron quand, le jour même, celui-ci a fait signer, dans notre dos, sans daigner nous consulter (il aurait pu le faire, par exemple, au moyen d’un référendum comme celui qu’ont en vain réclamé des milliers de pétitionnaires), sans même que ceux qui sont censés être nos représentants légitimes, les députés élus siégeant à l’Assemblée Nationale puissent en débattre, le pacte de Marrakech, « pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières », un document ahurissant dont la raison d’être ouvertement revendiquée est de faciliter les migrations en apportant une protection renforcée aux migrants ! La signature à apposer au bas de ce texte, comme tous les médias officiels, tous les médias domestiqués et bien-pensants (lesquels ne sont décidément pas à une contradiction près) nous le serinent inlassablement, serait tout à la fois « non-contraignante » et cependant absolument « indispensable » !
Et ces mêmes médias traitent de vils « complotistes » ceux qui ont l’audace de dénoncer le caractère profondément néfaste de ce traité, ceux qui se refusent à inscrire, au nombre des sacro-saints droits de l’homme, un prétendu « droit à l’immigration ». Pourtant de nombreux pays, dans l’Union Européenne (la Hongrie, l’Italie, la Bulgarie, la Slovaquie, le Tchéquie, la Pologne, l’Autriche), aussi bien que dans le reste du monde (par exemple, Israël, la Suisse, l’Australie, les Etats-Unis, la Russie, le Brésil) ont refusé de signer ce pacte qui, inévitablement, aboutira à banaliser et à faire passer pour pleinement légitimes les mouvements migratoires, y compris quand ces derniers sont massifs et totalement illégaux : https://www.youtube.com/watch?v=IxHDssZEPYI
Mais ce formidable mouvement des gilets jaunes, surgi des profondeurs du peuple français, ce à quoi il se heurte, ce ne sont pas seulement aux tentatives du président et de son gouvernement pour l’endormir à l’aide de quelques piètres concessions financières et de promesses de débat démocratique qui, soyons en sûr, ne seront jamais tenues. Il est aujourd’hui menacé par une offensive bien orchestrée et de grande ampleur venue de l’extrême-gauche, laquelle offensive, visant à le mettre au service de causes qui lui sont totalement étrangères, déploie toutes sortes de manœuvres et de tentatives pour le noyauter, le dévoyer et l’instrumentaliser.
L’extrême-gauche ne se contente pas en effet, avec ses commandos « antifas » et ses fameux « black bloc », de parasiter les manifestations des gilets jaunes, de profiter de celles-ci pour profaner l’Arc de Triomphe et le tombeau du Soldat Inconnu, pour vandaliser les agences bancaires et autres symboles honnis du capitalisme, pour encourager les bandes de racailles venues des banlieues de l’immigration à venir faire en toute impunité leurs courses de fin d’année dans les magasins mis à sac. Non, au nom de ce qu’elle nomme avec emphase la « convergence des luttes », elle fait bien plus et bien pire !
C’est ainsi qu’en ce moment on peut voir les agitateurs trotskistes et anarchistes s’investir en force dans les établissements scolaires et universitaires, où ils s’emploient à susciter des troubles, à inciter les élèves, sous de très fallacieux prétextes qui masquent mal les mobiles réels et très terre-à-terre que sont l’envie de sécher les cours et le plaisir de foutre le bazar, à se détourner de leurs études ! Quelle hypocrisie ! On feint d’être mû par le souci d’améliorer l’école, par l’intérêt qu’on affirme porter à l’avenir de la jeunesse scolarisée, alors que sciemment, cet avenir, on le compromet, cette école déjà bien dégradée, on la dégrade encore un peu plus !
Or, sans préjuger du bulletin que chaque militant du mouvement des gilets jaunes a pu déposer dans l’urne lors des dernières Présidentielles, que ce soit un bulletin pour Le Pen, pour Mélenchon, voire pour Macron (sans parler bien sûr de ceux très nombreux qui, trop dégoûtés, ont préférés s’abstenir), on peut constater que ce qu’ils entonnent à tout bout de champs, nos braves gilets jaunes, ce n’est pas l’Internationale mais bien la Marseillaise, ce qu’ils brandissent ce ne sont pas des drapeaux rouges ou noirs mais des drapeaux tricolores ou aux couleurs de leur province, Bretagne, Occitanie, Pays basque, etc.
Car les gilets jaunes, c’est le peuple gaulois en colère qui se dresse pour crier : « Vous ne voulez pas nous voir mais on est là ! » C’est la France « périphérique », la France oubliée, celle des campagnes et des petites villes, exaspérée par les décennies de mauvais traitements et de mépris hautain que lui ont réservées les élites des métropoles mondialisées, qui soudain s’insurge et réclame bruyamment l’attention. Et voilà les gens de la presse et des médias aux ordres surpris. Eux qui, hier encore, avaient si vite fait de les traiter de ploucs, de beaufs et de franchouillards, les voilà qui s’étonnent aujourd’hui de constater l’étendue du profond rejet et de la franche détestation que tous ces gens-là leur vouent.
Parodiant la formule célèbre qu’en 1789 l’abbé Sieyès appliquait au Tiers-Etat, l’on pourrait aujourd’hui demander : « Qu’est-ce que les gilets jaunes ? Tout. Qu’ont-ils été jusqu’à présent dans l’ordre politique ? Rien. Que demandent-ils ? À y devenir quelque chose. »