Le président de la République a présenté ce jeudi son très attendu Plan Pauvreté. Après un discours d'environ une heure, depuis le Musée de l’Homme à Paris, le chef de l'Etat a annoncé une batterie de mesures autour de deux axes : la prévention de la précarité et la réinsertion professionnelle.
"La fatalité sociale fait qu'en France il faudra six générations pour qu'un descendant de famille pauvre accède à la classe moyenne. Je suis ici pour essayer de lancer avec vous un combat neuf, vital, celui de décider de ne plus oublier personne", a-t-il notamment déclaré.
Voici un tour d’horizon des principales mesures annoncées :
Création d'un revenu universel d'activité
Emmanuel Macron a ainsi annoncé la création, par une loi en 2020, d'un revenu universel d'activité qui fusionne les prestations sociales - du RSA aux APL. Les contours de ce revenu sont encore à définir. Ce revenu sera soumis à un "contrat d'engagement" du bénéficiaire. Attention dans l'appellation tout de même, il ne s'agit pas d’un revenu universel comme le proposait Benoît Hamon pendant la campagne présidentielle 2017.
"Je souhaite créer par une loi en 2020 un revenu universel d'activité, dont l'Etat sera intégralement responsable" (…) Ne l'appelez pas RUA. Quand on touche un salaire, on n'a pas d'acronyme, cela enferme les gens dans des cases. On touche un revenu, chaque mot a un sens. Universel, car il s'agit d'en garantir à chacun, dès que ses revenus passeront en dessous d'un seuil. En fusionnant les prestations sociales, du RSA aux APL, nous apporterons enfin une réponse à la hauteur. Activité, car il s'agit de permettre le retour à l'emploi. Je n'ai jamais cru au revenu universel sans retour à l'activité. Cela revient à se satisfaire de reléguer à vie des gens dans la pauvreté. En contrepartie, nous veillerons à ce que les devoirs soient respectés. Un contrat d'engagement sera généralisé, avec l'obligation d'engagement dans un parcours d'insertion ne permettant pas plus de deux refus d'offres d'emploi raisonnables". (...) "Aujourd'hui, le maquis des prestations ne permet pas de sortir de la pauvreté" "Il nourrit le discours sur l'assistanat"
Repas à 1 euro dans les cantines
Emmanuel Macron a souhaité un "accès universel" à la cantine pour les enfants les plus défavorisés "en développant les repas à un euro" et des petits-déjeuners proposés dans les écoles prioritaires "afin de s'assurer que tous les enfants commencent la journée dans les mêmes conditions".
"Je veux permettre à tous les enfants de prendre un repas équilibré. Le repas à 1 euro sera développé. Une incitation sera mise en place dans les communes qui n'ont pas de tarification sociale"
Fusion de la CMU et de l'aide à la complémentaire santé (ACS)
La réforme sera déjà inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019. L'objectif est de simplifier le système actuel, qui conduit la moitié des personnes qui pourraient recourir à l'ACS à y renoncer. L'accès aux soins est réduit pour les pauvres : 5 % des Français ne sont pas couverts par une complémentaire santé, mais dans les 20 % les plus pauvres, ce taux monte à 12 %.
L'obligation de formation étendue jusqu’à 18 ans
"Je serai attentif à la situation des jeunes. 60.000 jeunes chaque année se retrouvent hors de tous les radars. Près de 2 millions de jeunes sont dans cette situation dans notre pays. J'ai décidé qu'une obligation de formation jusqu'à 18 ans serait mise en place. Un jeune devra être scolarisé, ou en formation, ou en emploi à compter de 2020."
Des places en crèches subventionnées dans les communes pauvres
En matière de petite enfance, le Plan Pauvreté prévoit d’ouvrir davantage de crèches aux enfants des quartiers prioritaires ou défavorisés - via des avantages financiers aux collectivités. Emmanuel Macron a indiqué vouloir "limiter à 10 % du coût de construction pour les communes" la construction de crèches dans les communes défavorisées.
Le projet prévoit de passer de 40 à 300 crèches à vocation d’insertion professionnelle d’ici à 2020.
"La fatalité sociale fait qu'en France il faudra six générations pour qu'un descendant de famille pauvre accède à la classe moyenne. Je suis ici pour essayer de lancer avec vous un combat neuf, vital, celui de décider de ne plus oublier personne", a-t-il notamment déclaré.
Voici un tour d’horizon des principales mesures annoncées :
Création d'un revenu universel d'activité
Emmanuel Macron a ainsi annoncé la création, par une loi en 2020, d'un revenu universel d'activité qui fusionne les prestations sociales - du RSA aux APL. Les contours de ce revenu sont encore à définir. Ce revenu sera soumis à un "contrat d'engagement" du bénéficiaire. Attention dans l'appellation tout de même, il ne s'agit pas d’un revenu universel comme le proposait Benoît Hamon pendant la campagne présidentielle 2017.
"Je souhaite créer par une loi en 2020 un revenu universel d'activité, dont l'Etat sera intégralement responsable" (…) Ne l'appelez pas RUA. Quand on touche un salaire, on n'a pas d'acronyme, cela enferme les gens dans des cases. On touche un revenu, chaque mot a un sens. Universel, car il s'agit d'en garantir à chacun, dès que ses revenus passeront en dessous d'un seuil. En fusionnant les prestations sociales, du RSA aux APL, nous apporterons enfin une réponse à la hauteur. Activité, car il s'agit de permettre le retour à l'emploi. Je n'ai jamais cru au revenu universel sans retour à l'activité. Cela revient à se satisfaire de reléguer à vie des gens dans la pauvreté. En contrepartie, nous veillerons à ce que les devoirs soient respectés. Un contrat d'engagement sera généralisé, avec l'obligation d'engagement dans un parcours d'insertion ne permettant pas plus de deux refus d'offres d'emploi raisonnables". (...) "Aujourd'hui, le maquis des prestations ne permet pas de sortir de la pauvreté" "Il nourrit le discours sur l'assistanat"
Repas à 1 euro dans les cantines
Emmanuel Macron a souhaité un "accès universel" à la cantine pour les enfants les plus défavorisés "en développant les repas à un euro" et des petits-déjeuners proposés dans les écoles prioritaires "afin de s'assurer que tous les enfants commencent la journée dans les mêmes conditions".
"Je veux permettre à tous les enfants de prendre un repas équilibré. Le repas à 1 euro sera développé. Une incitation sera mise en place dans les communes qui n'ont pas de tarification sociale"
Fusion de la CMU et de l'aide à la complémentaire santé (ACS)
La réforme sera déjà inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019. L'objectif est de simplifier le système actuel, qui conduit la moitié des personnes qui pourraient recourir à l'ACS à y renoncer. L'accès aux soins est réduit pour les pauvres : 5 % des Français ne sont pas couverts par une complémentaire santé, mais dans les 20 % les plus pauvres, ce taux monte à 12 %.
L'obligation de formation étendue jusqu’à 18 ans
"Je serai attentif à la situation des jeunes. 60.000 jeunes chaque année se retrouvent hors de tous les radars. Près de 2 millions de jeunes sont dans cette situation dans notre pays. J'ai décidé qu'une obligation de formation jusqu'à 18 ans serait mise en place. Un jeune devra être scolarisé, ou en formation, ou en emploi à compter de 2020."
Des places en crèches subventionnées dans les communes pauvres
En matière de petite enfance, le Plan Pauvreté prévoit d’ouvrir davantage de crèches aux enfants des quartiers prioritaires ou défavorisés - via des avantages financiers aux collectivités. Emmanuel Macron a indiqué vouloir "limiter à 10 % du coût de construction pour les communes" la construction de crèches dans les communes défavorisées.
Le projet prévoit de passer de 40 à 300 crèches à vocation d’insertion professionnelle d’ici à 2020.