La Réunion n’est évidemment pas épargnée par le phénomène. Vous sentez-vous victimes de harcèlement lorsque vous marchez dans la rue ? Que pensez-vous de l’initiative de la secrétaire d’Etat ? Où sont les limites entre drague et harcèlement ? Nous sommes allés poser la question dans les rues de Saint-Gilles.
Un point de vue partagé par Mauriciane, 55 ans, elle aussi mère de famille. « Moi qui cours beaucoup, c’est quelque chose qui m’embête, d’être toujours interpellée comme ça dans la rue alors que je fais mon sport. C’est une bonne chose que le débat public s’en empare. J’ai une fille qui fais du sport et je n’ai pas envie que quand elle sorte dans la rue il y ait une connotation sexuelle et autre ».
« C’est une bonne chose, mais va falloir les prendre en flagrant délit, ça va être compliqué surtout avec le manque d’effectifs de policiers », souligne pour sa part Amina. « Pour verbaliser, il faudrait peut-être des preuves, et comme ce sont des actes ponctuels, ça va être difficile ».
Même questionnement pour Delphine, 28 ans. « Que la politique s’en occupe c’est une bonne chose, après ça paraît compliqué de verbaliser, la personne pourra dire qu’elle n’était pas violente dans sa manière de faire ».
« C’est fréquent. C’est un problème difficile à résoudre je pense », estime également Andréas, 15 ans. « Il faut agir donc c’est bien que les politiques mettent des choses en place pour combattre ça », juge l’adolescent pour qui « le harcèlement c’est être trop direct, dire des choses déplacées, toucher ses parties intimes ou en parler. (…). « Ça arrive que quand on marche dans la rue, on se fasse klaxonner ou qu’on entende des mots, c’est désagréable », souligne son amie, Inès, tout juste 15 ans elle aussi.
« Tout ce qui peut défendre les femmes, c’est important. Si on peut mettre une réglementation là-dessus, ça montre au moins que ce n’est pas normal », relève pour finir Fanny, 41 ans.
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