Revenir à la rubrique : Société

Lutter contre les violences conjugales grâce à la danse: Escaladanse présente ImpAnsable

Le 26 novembre prochain, la compagnie de danse saint-pauloise Escaladanse présentera sa nouvelle création: ImpAnsable, librement inspirée de l'histoire de Jacqueline Sauvage. Une chemin de vie qui permet aux artistes qui l'interprètent de lutter contre les violences conjugales, intrafamiliales ou sexuelles via leur art.

Ecrit par zinfos974 – le samedi 18 septembre 2021 à 17H17

ImpAnsable est une pièce dansée imaginée par la chorégraphe de la compagnie saint-pauloise Escaladanse. « Je suis allée au tribunal pour assister à des procès. J’ai vu les dégâts, les vies gâchées, les souffrances », témoignait Fanny Sauvage lors d’un bord de scène organisé au Théâtre Canter en milieu de semaine. La danseuse expliquait que sa création avait mûri il y a deux ans suite à une rencontre au cours d’un atelier de danse. « Cela m’a semblé important de retranscrire ces histoires de vie via mon média qu’est la danse ».

Les spectateurs de Canter ont assisté aux 25 premières minutes de la pièce en avant-première et se sont montrés particulièrement touchés par l’émotion dégagée. « Ce spectacle est le résultat d’un trop plein d’émotions justement. Ces situations de violences conjugales m’étouffent. C’est au-delà du supportable », témoigne Fanny Sauvage.

47 ans d’enfer

Librement inspirée de l’affaire Jacqueline Sauvage, la pièce a projeté les spectateurs lors de son premier jour d’incarcération. Elle réalise que rien ne sera plus comme avant car elle a utilisé la violence pour mettre fin à son calvaire en tuant son mari de trois balles dans le dos à l’issue de 47 ans de violences conjugales. 
Comment se reconstruire après ce geste face à une société très accusatrice ? Le premier tableau d’ImpAnsable évoque la privation de liberté dans le huis clos d’une cellule et fait écho à la même privation de liberté dans un contexte de violences conjugales.

Longuement, les trois danseuses, Anne Sophie Payet, Mickaelle Rivière et Fanny Sauvage elle-même ont interprété à leur manière souffrance, désarroi, effroi… ressentis dans leur chair. « Notre décor fera quatre mètres de haut et symbolisera un manège », décrit la chorégraphe qui indique que si le début de la pièce est dur, l’espoir devrait renaître au fil des tableaux dansés par un quatuor dans sa version finale.

ImpAnsable sera jouée pour la première fois en public le vendredi 26 novembre à l’Alanbik.

Il est à noter qu’un panel de professionnelles très investies dans la lutte contre les violences conjugales et intrafamiliales est associé au projet : Christine Douzain, psychiatre – responsable de l’unité de psychotrauma et centre de ressources Noé, Geneviève Maud Payet, Présidente du réseau Violences IntraFamiliales (VIF), Juliane Pinsard, Juge d’application des peines au tribunal de grande instance de Saint-Pierre, Christiane Gonthier, adjointe de direction du pôle enfance jeunesse de l’ALEFPA de La Réunion et Anne-Lise Hérold, présidente de l’association Osez le féminisme ! Réunion. D’autres manifestations en leur présence sont à venir.

 

Lutter contre les violences conjugales grâce à la danse: Escaladanse présente ImpAnsable

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Médailles de l’Engagement : Un policier réunionnais récompensé par la MGP

Lors de la 3e cérémonie des Médailles de l’Engagement, la mutuelle MGP a honoré 36 policiers pour leurs actions notables. Parmi eux, on retrouve le Réunionnais Alexandre V. de La Réunion, récompensé pour avoir fondé le Moufia Boxing Club à Saint-Denis, un club inclusif servant divers groupes sociaux, dont des policiers, des personnes porteuses de handicap et des jeunes marginalisés.

A La Réunion, 55 millions d’euros d’impôts ont été collectés en 2023 suite à des contrôles fiscaux

L’an dernier, sur les 536.000 foyers réunionnais qui ont rempli leur déclaration d’impôts sur le revenu, 92% l’on fait sur internet. Selon la Direction régionale des finances publiques, les fraudes constatées lors des contrôles fiscaux concernent principalement les entreprises. La nouvelle campagne déclarative des revenus, qui a débuté ce lundi 15 avril, verra l’intensification de la lutte contre la fraude via l’utilisation de logiciels informatiques et le croisement de données.

La Poste et la SEOR s’associent pour la création d’un Refuge Péi

La SEOR et la Plateforme Industrielle du Courrier de Saint-Denis ont collaboré pour transformer cette dernière en « site pilote » du programme Refuges LPO Péi en 2023, s’engageant à protéger la biodiversité locale et à sensibiliser les employés à la préservation de la faune et de la flore.

Des fermetures nocturnes à prévoir sur le boulevard Sud

Sur la RN6 boulevard Sud à Saint-Denis, pour permettre des travaux de fouille pour le raccordement au réseau électrique, la circulation sera interdite sur la contre-allée de la tranchée couverte Mazagran Doret dans le sens Nord/Ouest, de 20h à 5h les nuits du lundi 15 au mercredi 17 avril. Une déviation sera mise en place par la voirie communale.

Les Chroniques de tonton Jules #170

L’attaque de l’Iran sur Israël, la riposte prévisible d’Israël sur Téhéran, je ne vous en parlerai pas : toute la presse le fait et le fait bien. Mais encore faudrait-il, pour être informés, que vous écoutiez les radios, que vous lisiez les journaux, y compris en ligne, que vous visionniez les JT. Attention : je n’ai rien contre les réseaux dits sociaux mais ces derniers démolissent les neurones, le libre-arbitre et la raison critique : on avale le pré-cuit, on ne pense plus. Et ce sont bien ces derniers, libre-arbitre et raison critique qui nous distinguent de la paramécie.

Nos journalistes, je veux dire « nos vrais journalistes », contrôlent dix fois une information avant de la mettre en ligne. Les « faux journalistes », parés du nom d’influenceurs, ne vérifient jamais rien, comptant sur notre seule passivité. On constate alors que les bonobos et colibris nous surpassent côté cellules grises.

Je me contenterai, comme depuis pas mal de temps, de l’actualité courante ; laquelle contient suffisamment de quoi se lamenter, geindre ou s’esclaffer.

Fé roulé Férrère !