Le ministre des Outre-mer a achevé son tour d’horizon des conséquences du cyclone Bejisa par Saint-Paul ce samedi après-midi.
Comme son nom le prédispose, le quartier de l’Etang a subi les affres de la montée des eaux. Une récurrence dans le coin se souvient Alida Itema. « La dernière fois que l’eau la monté c’était pour Dina », en 2002 donc. « Jeudi, vers 15h, l’eau la arriv jusqu’aux genoux », raconte la mère de famille. La brusque montée des eaux a juste permis aux occupants de sauver l’essentiel : appareils électriques, meubles. « Nou la pa gagn sauve le frigidaire », regrette Gélina.
A chaque crue d’ampleur, le même dessein attend ces familles vivant à 100m de l’étang. Difficile pour le ministre d’apporter une réponse globale tant la solution réside dans le cas par cas.
Evidemment sans titre de propriété, les résidents hésitent entre rester coûte que coûte ou quitter définitivement les lieux pour un logement social.
Victorin Lurel fait remonter ses souvenirs d’élu local de Guadeloupe. « Tous les élus d’outre-mer connaissent ça. Quand vous avez une famille qui est là depuis des générations, et quand il y a une inondation, vous allez reloger 1, 2, 3 personnes dans la famille, mais il y a toujours quelqu’un qui va garder la vieille maison. Et au prochain cyclone, ça va être le même problème donc il faut parfois prendre des décisions douloureuses », indique-t-il aux sinistrés. « Le quartier de l’Etang est classé dans le Plan de prévention des risques d’
Avant de quitter le quartier, Victorin Lurel a invité les familles à se rapprocher de la mairie, des intercommunalités et des bailleurs sociaux pour envisager une accession en logement évolutif social (LES) groupé ou individualisé. « LEtat répond présent sur ce type de dispositif », idem pour les opérations de RHI, soit 80% du financement, assure-t-il. Voilà sa réponse en matière de cases insalubres.
Pour ce qui est de la réponse du gouvernement après un cyclone, Victorin Lurel rappelle que l’Etat peut faire jouer la solidarité nationale avec un arrêté de catastrophe naturelle. « Mais si le préfet a du retard (dans la remise du dossier évaluant des dégâts, ndlr), cela voudra dire que vous les particuliers, vous les entreprises, vous les collectivités, vous avez du retard », adresse-t-il en guise d’invitation. Le préfet dispose de six mois pour transmettre ce dossier au Ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, mais celui-ci pourrait être bouclé « avant la mi-février si tous les acteurs de la chaîne agissent rapidement ». Une fois ce dossier transmis, Victorin Lurel garantit que « les sinistrés réunionnais bénéficieront du même traitement égalitaire que les sinistrés de Bretagne ».