Les députés entament ce soir l’examen du projet de loi sur l’interdiction du voile intégral dans l’espace public. Les débats dureront jusqu’à mercredi ou jeudi, avant le vote prévu le 13 juillet. Les députés de l’opposition ayant dores et déjà annoncé leur intention de ne pas participer au vote, les échanges promettent d’être houleux.
Rappelons que le projet de loi, préparé par les services du ministère de la justice, interdit le port du niqab et de la burqa dans tout lieu public. Les personnes qui enfreindraient cette règle seraient soumises à une verbalisation à hauteur de 150 euros et/ou un stage de citoyenneté.
Les craintes des policiers
Et plus l’échéance approche, plus certains affichent leur inquiétude… à commencer par les policiers. Pour les syndicats, il sera délicat de demander à une femme de retirer son voile.
Une femme voilée devant une mosquée ou sortant d’un hôtel luxueux, marchant aux côtés de son mari, de ses enfants ou d’un proche… la loi n’est pas encore parue que les forces de l’ordre appréhendent déjà la mauvaise tournure que pourra prendre une simple verbalisation.
Incidents, mouvements populaires, représailles par la famille ou des mouvements extrémistes sont autant de risques qui seront pris, selon les syndicats de police, dès lors qu’un policier demandera à une femme portant le voile intégral de le retirer pour respecter les principes républicains.
L’examen du texte sera soumis au Sénat au mois de septembre pour une entrée en vigueur à compter de 2011.
