Le Recteur agit avec zèle à Saint-Louis
Suite à une visite au collège du Gol, le Recteur et sa suite ont semble-t-il été choqués par le nombre de jeunes filles mahoraises portant un foulard sur la tête dans l'établissement. Il l'a fait savoir au Principal et a exhorté les autres chefs de faire strictement appliqué la loi interdisant le foulard.
Les chefs d'établissement étant réticents, une Inspectrice Générale est venue de Paris et a pondu une note.
Dans les différents collèges et Lycées, c'est l'effervescence entre ceux qui refusent, ceux qui se plient de mauvaise grâce (comme au Gol) et ceux qui se soumettent en catimini (comme à Plateau Goyaves). Le Proviseur du Lycée Schoelcher voulant même installer un grand panneau avec les dessins de tous les vêtements qu'il estimerait inconvenants, y compris les jeans à trous sur les genoux.
Cette orientation du Recteur est hélas basée sur une erreur manifeste d'appréciation. S'il est clair que l'application de la loi interdisant tout prosélytisme religieux dans les lieux publics ne peut souffrir d'exception, encore faut-il savoir distinguer signes religieux et attributs culturels.
Le fichu que les mahoraises ont sur la tête pour tenir leurs cheveux est un attribut culturel propre aux femmes et filles de tradition africaine, et qui était aussi porté par les femmes esclaves dans les plantations, et leurs descendantes (mon arrière et ma grand-mère maternelles le portaient avec le noeud à l'avant).
Confondre ce fichu avec un signe ostentatoire religieux est absurde : cela n'a rien à voir avec la religion et encore moins l'Islam. A Mayotte ou dans certains pays d'Afrique catholiques et francophones, c'est courant. Et si ces jeunes mahoraises viennent à l'école avec leur salouva ou certaines malbaraises viennent en sari ou certaines zarabes (d'origine indienne gujrati) portent une tenue à la Benazir Bhuto (toutes ces tenues comprennent le châle posé sur la tête), on les vire de l'école alors qu'il n'y a aucune violation de la loi?
Attention aux tensions qui commencent à surgir (on m'en a parlé et ça discute déjà dans certaines familles) !!!
Il est dommage qu'à un tel niveau, on ne s'attarde pas sur ce qui fait réellement les attributs culturels des composantes de la société réunionnaise : cela leur permettrait de vivre le vivre ensemble et pas seulement lancer des mots vides de sens mais qui font jolis dans les salons mondains.
Monsieur le Recteur, une réunion avec les chefs d'établissements, les élus, les associations et les forces de l'ordre s'impose à la rentrée !!!
Profitez donc des vacances et allez sur internet et tapez "La Laïcité pratique à La Réunion". Ce n'est qu'un petit livret que j'ai modestement réalisé pour l'association des maires du département de La Réunion pour ouvrir une vraie réflexion.
Les chefs d'établissement étant réticents, une Inspectrice Générale est venue de Paris et a pondu une note.
Dans les différents collèges et Lycées, c'est l'effervescence entre ceux qui refusent, ceux qui se plient de mauvaise grâce (comme au Gol) et ceux qui se soumettent en catimini (comme à Plateau Goyaves). Le Proviseur du Lycée Schoelcher voulant même installer un grand panneau avec les dessins de tous les vêtements qu'il estimerait inconvenants, y compris les jeans à trous sur les genoux.
Cette orientation du Recteur est hélas basée sur une erreur manifeste d'appréciation. S'il est clair que l'application de la loi interdisant tout prosélytisme religieux dans les lieux publics ne peut souffrir d'exception, encore faut-il savoir distinguer signes religieux et attributs culturels.
Le fichu que les mahoraises ont sur la tête pour tenir leurs cheveux est un attribut culturel propre aux femmes et filles de tradition africaine, et qui était aussi porté par les femmes esclaves dans les plantations, et leurs descendantes (mon arrière et ma grand-mère maternelles le portaient avec le noeud à l'avant).
Confondre ce fichu avec un signe ostentatoire religieux est absurde : cela n'a rien à voir avec la religion et encore moins l'Islam. A Mayotte ou dans certains pays d'Afrique catholiques et francophones, c'est courant. Et si ces jeunes mahoraises viennent à l'école avec leur salouva ou certaines malbaraises viennent en sari ou certaines zarabes (d'origine indienne gujrati) portent une tenue à la Benazir Bhuto (toutes ces tenues comprennent le châle posé sur la tête), on les vire de l'école alors qu'il n'y a aucune violation de la loi?
Attention aux tensions qui commencent à surgir (on m'en a parlé et ça discute déjà dans certaines familles) !!!
Il est dommage qu'à un tel niveau, on ne s'attarde pas sur ce qui fait réellement les attributs culturels des composantes de la société réunionnaise : cela leur permettrait de vivre le vivre ensemble et pas seulement lancer des mots vides de sens mais qui font jolis dans les salons mondains.
Monsieur le Recteur, une réunion avec les chefs d'établissements, les élus, les associations et les forces de l'ordre s'impose à la rentrée !!!
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