Pour rappel, la hausse des prix à la consommation en France s’est accélérée de nouveau en juillet pour atteindre 6,1 % sur un an (contre 5,8 % en juin), un niveau jamais atteint depuis 1985. Parmi les principales mesures adoptées dans cette loi promulguée le 16 août, on retrouve le plafonnement des loyers de 3,5% pour une durée d’un an à compter du 15 octobre, la revalorisation de 4% des retraites et des minima sociaux, la hausse du point d’indice des fonctionnaires, 30 centimes de ristourne sur le carburant en septembre/octobre (puis 10 centimes en novembre/décembre) ou encore la poursuite du bouclier tarifaire sur l'énergie. Coût total de ces mesures pour le gouvernement : plus de 20 milliards d’euros de dépenses, inscrits dans le budget rectificatif 2022.
Si l’intention du gouvernement est "louable", ce dernier aurait pu aller plus loin regrette Audrey Belim. "Au premier abord, ces mesures semblent intéressantes. Cependant, lorsque l’on sait que les recettes fiscales liées à l’inflation ont permis à l’État d’emmagasiner plus de 55 milliards d’euros et que le coût de ce projet de loi est chiffré à 20 milliards d’euros, le compte n’y est pas. La redistribution doit être à la hauteur de l’inflation", juge-t-elle. De plus, elle estime que les mesures adoptées ne sont pas en adéquation avec les spécificités des territoires ultramarins.
Une loi bonne dans l'esprit mais "inadaptée au contexte local"
Pour étayer ses propos, la porte-parole du PS local prend l’exemple des industriels réunionnais qui ont récemment alerté sur la hausse du prix de l’électricité. "Nous n’avons pas une énergie d’origine nucléaire à La Réunion. De plus, lorsque nous parlons de revalorisation dans cette loi, à hauteur de 4% selon les thématiques et les domaines, la cherté de la vie est déjà de 7% en moyenne dans l’île, et même de 25% pour les produits alimentaires. Dites-moi quel est l’effet de cette loi pouvoir d’achat face à cette cherté de la vie que l’on connait par rapport à l’Hexagone ?", regrette-t-elle.
"Nous voulons des lois spécifiques à nos territoires. Ce n’est pas des débats que l’on cache derrière l’idée du statut de La Réunion mais bien des lois adaptées à notre territoire. Nous avons été capables de proposer le bouclier qualité-prix pour La Réunion. Cela veut dire que nous sommes capables de faire des lois spécifiques au territoire", martèle Audrey Belim, qui craint de voir la question du statut institutionnel du territoire "venir étouffer les vrais problèmes".
Si l’intention du gouvernement est "louable", ce dernier aurait pu aller plus loin regrette Audrey Belim. "Au premier abord, ces mesures semblent intéressantes. Cependant, lorsque l’on sait que les recettes fiscales liées à l’inflation ont permis à l’État d’emmagasiner plus de 55 milliards d’euros et que le coût de ce projet de loi est chiffré à 20 milliards d’euros, le compte n’y est pas. La redistribution doit être à la hauteur de l’inflation", juge-t-elle. De plus, elle estime que les mesures adoptées ne sont pas en adéquation avec les spécificités des territoires ultramarins.
Une loi bonne dans l'esprit mais "inadaptée au contexte local"
Pour étayer ses propos, la porte-parole du PS local prend l’exemple des industriels réunionnais qui ont récemment alerté sur la hausse du prix de l’électricité. "Nous n’avons pas une énergie d’origine nucléaire à La Réunion. De plus, lorsque nous parlons de revalorisation dans cette loi, à hauteur de 4% selon les thématiques et les domaines, la cherté de la vie est déjà de 7% en moyenne dans l’île, et même de 25% pour les produits alimentaires. Dites-moi quel est l’effet de cette loi pouvoir d’achat face à cette cherté de la vie que l’on connait par rapport à l’Hexagone ?", regrette-t-elle.
"Nous voulons des lois spécifiques à nos territoires. Ce n’est pas des débats que l’on cache derrière l’idée du statut de La Réunion mais bien des lois adaptées à notre territoire. Nous avons été capables de proposer le bouclier qualité-prix pour La Réunion. Cela veut dire que nous sommes capables de faire des lois spécifiques au territoire", martèle Audrey Belim, qui craint de voir la question du statut institutionnel du territoire "venir étouffer les vrais problèmes".
La question de l’éducation a également été abordée durant cette conférence de presse. Sur ce point, le PS local adresse un 0/20 à l’actuel ministre pour sa visite avortée dans l’île "pour se rendre compte des difficultés que nous rencontrons ici, notamment en matière d’illettrisme" fait part Afyfah Maleck, secrétaire fédérale du PS en charge des questions d’éducation.
Cette dernière appelle à la création d’un grand service public d’accompagnement des élèves en situation de handicap, rappelant que, même au niveau local, "des élèves n’ont pas pu effectuer leur rentrée en raison d’un manque d’AESH". Sur la très épineuse question du recrutement des enseignants, Afyfah Maleck demande également au gouvernement de revoir sa copie et de ne plus effectuer des "job dating". "On a annoncé le manque de 4000 enseignants sur le territoire national et à La Réunion cela s’est traduit par l’embauche de contractuels dans le premier degré alors même qu’il y a 43 personnes sur la liste complémentaire", rappelle-t-elle.
Battre le pavé pour le référendum d'initiative populaire sur les superprofits
Enfin, dernier point abordé par la section locale du PS : celle du référendum d’initiative partagée (RIP) porté au national par le premier secrétaire du PS, Olivier Faure. Ce dernier veut accroître la pression sur le gouvernement en le forçant à mettre en place une taxe sur les superprofits réalisés par les entreprises du CAC 40 en cette période de crise.
Pour être lancé, ce RIP doit recueillir le soutien d’1/5 des membres du Parlement avant d’être signé au moins par 10% du corps électoral soit plus de 4,8 millions de Français. "En temps exceptionnel, nous avons accordé aux entreprises des primes exceptionnelles. À La Réunion, nous sommes touchés par une double pénalité : le coût des matières premières et le coût du fret", explique Jean-Max Boyer, un des secrétaires fédéraux du parti à la rose.
Il conclut : "le fonds continuité marchandises proposé par le Medef pourrait être financé par une taxe sur ces superprofits. Notre fédération compte bien aller faire du porte-à-porte pour chercher ces signatures et mettre la population réunionnaise au courant de l’importance de ce RIP".
Cette dernière appelle à la création d’un grand service public d’accompagnement des élèves en situation de handicap, rappelant que, même au niveau local, "des élèves n’ont pas pu effectuer leur rentrée en raison d’un manque d’AESH". Sur la très épineuse question du recrutement des enseignants, Afyfah Maleck demande également au gouvernement de revoir sa copie et de ne plus effectuer des "job dating". "On a annoncé le manque de 4000 enseignants sur le territoire national et à La Réunion cela s’est traduit par l’embauche de contractuels dans le premier degré alors même qu’il y a 43 personnes sur la liste complémentaire", rappelle-t-elle.
Battre le pavé pour le référendum d'initiative populaire sur les superprofits
Enfin, dernier point abordé par la section locale du PS : celle du référendum d’initiative partagée (RIP) porté au national par le premier secrétaire du PS, Olivier Faure. Ce dernier veut accroître la pression sur le gouvernement en le forçant à mettre en place une taxe sur les superprofits réalisés par les entreprises du CAC 40 en cette période de crise.
Pour être lancé, ce RIP doit recueillir le soutien d’1/5 des membres du Parlement avant d’être signé au moins par 10% du corps électoral soit plus de 4,8 millions de Français. "En temps exceptionnel, nous avons accordé aux entreprises des primes exceptionnelles. À La Réunion, nous sommes touchés par une double pénalité : le coût des matières premières et le coût du fret", explique Jean-Max Boyer, un des secrétaires fédéraux du parti à la rose.
Il conclut : "le fonds continuité marchandises proposé par le Medef pourrait être financé par une taxe sur ces superprofits. Notre fédération compte bien aller faire du porte-à-porte pour chercher ces signatures et mettre la population réunionnaise au courant de l’importance de ce RIP".