Les élus de la commission permanente de la Région Réunion ont adopté ce jour, à l’unanimité une motion relative au logement social présentée par le groupe majoritaire et les élus du groupe Indépendants et Démocrates de La Réunion.
Dans cette motion, les conseillers régionaux demandent à l’Etat de prendre en urgence toutes les mesures « pour remédier à la grave crise du logement social qui sévit à La Réunion« .
Il souhaitent que les crédits affectés à la LBU (Ligne Budgétaire Unique) soit « doublés » à La Réunion et « de maintenir les crédits FRAFU (Fonds Régional d’Aménagement Foncier et Urbain) dans le cadre du futur Contrat de Plan pour une relance rapide des programmes de construction« .
Les élus souhaitent aussi que soient levées « les difficultés rencontrées par les bailleurs, sources de retards dans le lancement des opérations de construction, en obtenant rapidement auprès de la Commission européenne le maintien à 50 % du taux maximum d’intervention publique« .
Ils veulent enfin le maintien des régimes de défiscalisation afférents à la construction de nouveaux logements et leur extension à la réhabilitation des logements anciens, selon des règles simplifiées en appui avec les services déconcentrés de l’Etat.
Cette décision des élus de la commission permanente s’appuie sur « le constat des 25 000 demandes de logement social aujourd’hui en attente à La Réunion ; du besoin de construire 6000 logements par an, dont une majorité de logements aidés ; et de la nécessité de réaliser des travaux de mise aux normes thermiques pour les 15 000 logements sociaux existants« , informe la Région dans le communiqué de presse.
Par ailleurs, la collectivité régionale rappelle l’intervention « volontariste » qu’elle mène « en finançant des opérations d’aménagement pour la réalisation de logements sociaux; en oeuvrant pour la mise en place et la structuration d’une filière économique à La Réunion dans le domaine de la réhabilitation des logements; et en apportant depuis juin 2013 à parité avec le Département une garantie à hauteur de 7,5 % des prêts sur fonds d’épargne contractés par les bailleurs sociaux auprès de la CDC (Caisse des Dépôts et Consignations)« .
C’est d’ailleurs à ce titre que la commission permanente a décidé ce mardi d’apporter sa garantie permettant d’engager une enveloppe de plus de 58 millions pour la construction prévisionnelle de plus de 7600 logements sociaux sur une période de trois ans.