
La parcelle AY 565 est située dans l'angle en haut à gauche. On y voit le tracé du shunt vers le centre commercial Duparc
Il y a du nouveau dans le dossier à 2 millions d’euros de ce terrain empiété pour la réalisation d’une voie d’accès vers le Jumbo Score Sainte-Marie. Une partie des associés de la société propriétaire du terrain a des doutes sur la double attitude supposée d’Adam Ravate dans le dossier.
En novembre dernier, nous vous exposions le litige opposant la société anonyme Sports et Loisirs au Jumbo Duparc Sainte-Marie. Depuis, les langues se sont déliées et les documents d’époque sortent des tiroirs.
Rappelons tout d’abord le noeud de ce conflit de voisinage à, potentiellement, deux millions d'euros. En 2010, la galerie commerciale Jumbo Duparc s'agrandit et souhaite faciliter l’accès de ses clients à son espace de vente. La construction d’un "shunt" (une bretelle de sortie depuis la quatre voies) est envisagée. Problème : le shunt passe sur la parcelle AY 565, propriété de la société anonyme "Sports et Loisirs" qui regroupe de nombreux associés parmi lesquels des familles de commerçants bien connues de Saint-Denis et de La Réunion.
En novembre dernier, nous vous exposions le litige opposant la société anonyme Sports et Loisirs au Jumbo Duparc Sainte-Marie. Depuis, les langues se sont déliées et les documents d’époque sortent des tiroirs.
Rappelons tout d’abord le noeud de ce conflit de voisinage à, potentiellement, deux millions d'euros. En 2010, la galerie commerciale Jumbo Duparc s'agrandit et souhaite faciliter l’accès de ses clients à son espace de vente. La construction d’un "shunt" (une bretelle de sortie depuis la quatre voies) est envisagée. Problème : le shunt passe sur la parcelle AY 565, propriété de la société anonyme "Sports et Loisirs" qui regroupe de nombreux associés parmi lesquels des familles de commerçants bien connues de Saint-Denis et de La Réunion.
En 2016, les associés s'aperçoivent que leur parcelle AY 565 a été utilisée pour la réalisation d'une bretelle d'accès vers le centre commercial Jumbo Duparc. Mais qui donc a pu donner l'accord au groupe Casino ? Les associés prennent la décision d'envoyer à chaque actionnaire de Sports et Loisirs un courrier faisant état de la situation:
Notre article de novembre a accéléré le tempo de ce dossier. Sur la base de nouveaux documents, une partie des associés de la SA Sports et Loisirs est de plus en plus confortée dans l’idée que l’un des leurs a pris la décision d'autoriser l'empiètement de la parcelle sans prendre la peine de convoquer une assemblée générale. C'est ainsi que des associés mettent en doute le rôle d’Adam Ravate dans ce litige.
Les associés qui s'estiment lésés tiennent pour preuve un échange de mails dans lequel un responsable du groupe Casino dialogue avec Adam Ravate. Dans ce mail, ce responsable du groupe Casino rappelle à Adam Ravate que ce dernier lui avait donné sa parole en guise d'accord pour occuper le terrain.
Une version que conteste Adam Ravate qui répond à son tour qu'il n'a jamais donné d'autorisation. À la lumière de cet échange, certains associés de Sports et Loisirs que nous avons pu rencontrer, s'interrogent sur l'existence d'un arrangement conclu par Adam Ravate en dehors de toute convocation de l'assemblée générale de la SA Sports et Loisirs.
Dans ce mail, le représentant du groupe Casino indique aux autres associés qu’il a "eu l’accord verbal en 2010 de Monsieur Adam Ravate, président de la SA Sports et Loisirs. (...) Monsieur Adam Ravate nous a alors fait cette réponse : vous avez la parole d’Adam Ravate, cela ne vous suffit pas !" :
Les associés qui s'estiment lésés tiennent pour preuve un échange de mails dans lequel un responsable du groupe Casino dialogue avec Adam Ravate. Dans ce mail, ce responsable du groupe Casino rappelle à Adam Ravate que ce dernier lui avait donné sa parole en guise d'accord pour occuper le terrain.
Une version que conteste Adam Ravate qui répond à son tour qu'il n'a jamais donné d'autorisation. À la lumière de cet échange, certains associés de Sports et Loisirs que nous avons pu rencontrer, s'interrogent sur l'existence d'un arrangement conclu par Adam Ravate en dehors de toute convocation de l'assemblée générale de la SA Sports et Loisirs.
Dans ce mail, le représentant du groupe Casino indique aux autres associés qu’il a "eu l’accord verbal en 2010 de Monsieur Adam Ravate, président de la SA Sports et Loisirs. (...) Monsieur Adam Ravate nous a alors fait cette réponse : vous avez la parole d’Adam Ravate, cela ne vous suffit pas !" :
Mis en doute par une partie des associés, Adam Ravate s'en défend en montrant son activisme pour faire valoir les droits de tous les associés de la société Sports et Loisirs. Adam Ravate retrace les courriers de mise en demeure qu'il a envoyés au groupe Casino en 2018 afin de faire cesser l'occupation illégale :
Un dernier épisode en date de ce début d'année 2020 vient alourdir un peu plus la défiance qui prévaut entre les deux camps de la SA Sports et Loisirs.
Une partie des actionnaires a décidé de contester le procès verbal de l'AG de Sports et Loisirs qui s'est tenue en novembre dernier sous l'égide d'un mandataire judiciaire. Ces actionnaires font ainsi remarquer que, malgré les oppositions formulées de vive voix ce jour-là durant le conseil d'administration, le PV ne comporte aucune mention des prises de parole des opposants.
Ils ont donc décidé de ne pas en rester là en adressant un courrier de contestation au mandataire judiciaire désigné par le tribunal de grande instance pour piloter temporairement la SA Sports et Loisirs :
Une partie des actionnaires a décidé de contester le procès verbal de l'AG de Sports et Loisirs qui s'est tenue en novembre dernier sous l'égide d'un mandataire judiciaire. Ces actionnaires font ainsi remarquer que, malgré les oppositions formulées de vive voix ce jour-là durant le conseil d'administration, le PV ne comporte aucune mention des prises de parole des opposants.
Ils ont donc décidé de ne pas en rester là en adressant un courrier de contestation au mandataire judiciaire désigné par le tribunal de grande instance pour piloter temporairement la SA Sports et Loisirs :
Interrogé sur la suite de ce contentieux portant sur une somme estimée à 1,9 million d’euros tout de même, le responsable du groupe Casino - Mercialys qui est intervenu directement dans ce dossier avec SA Sports et Loisirs nous indique : "nous avons confié ce dossier à nos avocats parisiens". Pas un mot de plus ne sera dit en attendant une éventuelle judiciarisation de ce litige.
Contacté, Adam Ravate réfute les accusations d'avoir autorisé le groupe Casino à empiéter sur la fameuse parcelle : "C’est totalement faux. C’est bien de m'appeler et ne pas laisser parler les rumeurs. Je n’ai jamais donné un terrain à qui que ce soit. D’une part, je sais quelles sont les règles des sociétés. D’autre part, j’ai déjà effectivement écrit à plusieurs reprises là-dessus. J’ai même fait faire des constats d’huissier comme quoi il y a une occupation illégale du terrain. Et j’ai demandé des pièces. Celui qui dit ça : qu'il me donne les pièces, un écrit comme quoi j’ai donné l’autorisation. Comment peut-on donner un terrain verbalement ? Ce n’est pas possible, il faut un acte notarié. Je n’ai jamais dit ça. Apportez-moi la preuve ! Et surtout concernant un terrain qui appartient à une S.A., je le rappelle, il faut le vote de l’assemblée générale ! Les personnes qui racontent ça, je les connais. Elles ne sont même pas actionnaires de la société."
Concernant la contestation de l’assemblée générale de la SA Sports et Loisirs de novembre 2019, Adam Ravate explique qu’il n’était pas présent : "Je n’étais pas à l’assemblée générale. L’assemblée s’est exprimée. Il existe des règles. Il n’y a pas grand chose à dire. Une majorité a voté, moi je n’étais pas là, l’assemblée générale a voté de façon réglementaire. Ce sont plutôt ceux qui contestent qui se trouvent dans la m..... Je rappelle que Sports et Loisirs est une société privée, vous n’avez pas mis d’argent là-dedans, je ne comprends pas pourquoi vous vous exprimez" , ajoute-t-il en s’adressant à ceux qu'il pense être ses accusateurs.
Contacté, Adam Ravate réfute les accusations d'avoir autorisé le groupe Casino à empiéter sur la fameuse parcelle : "C’est totalement faux. C’est bien de m'appeler et ne pas laisser parler les rumeurs. Je n’ai jamais donné un terrain à qui que ce soit. D’une part, je sais quelles sont les règles des sociétés. D’autre part, j’ai déjà effectivement écrit à plusieurs reprises là-dessus. J’ai même fait faire des constats d’huissier comme quoi il y a une occupation illégale du terrain. Et j’ai demandé des pièces. Celui qui dit ça : qu'il me donne les pièces, un écrit comme quoi j’ai donné l’autorisation. Comment peut-on donner un terrain verbalement ? Ce n’est pas possible, il faut un acte notarié. Je n’ai jamais dit ça. Apportez-moi la preuve ! Et surtout concernant un terrain qui appartient à une S.A., je le rappelle, il faut le vote de l’assemblée générale ! Les personnes qui racontent ça, je les connais. Elles ne sont même pas actionnaires de la société."
Concernant la contestation de l’assemblée générale de la SA Sports et Loisirs de novembre 2019, Adam Ravate explique qu’il n’était pas présent : "Je n’étais pas à l’assemblée générale. L’assemblée s’est exprimée. Il existe des règles. Il n’y a pas grand chose à dire. Une majorité a voté, moi je n’étais pas là, l’assemblée générale a voté de façon réglementaire. Ce sont plutôt ceux qui contestent qui se trouvent dans la m..... Je rappelle que Sports et Loisirs est une société privée, vous n’avez pas mis d’argent là-dedans, je ne comprends pas pourquoi vous vous exprimez" , ajoute-t-il en s’adressant à ceux qu'il pense être ses accusateurs.