Selon l’étude de l’Insee effectuée au mois de juin dernier, la fréquentation des hôtels réunionnais est à son plus bas niveau depuis cinq ans. D’après Lionel Caro, vice-président de l’UHR, cette baisse touche le tourisme sur le plan mondial et il n’est donc pas surprenant que notre département soit touché. « Il n’y a pas d’effet directement concurrentiel des autres destinations touristiques vu que toutes les destinations touristiques dans le monde sont globalement en baisse ».
Cependant, Lionel Caro explique également la baisse de la fréquentation hôtelière par un autre phénomène, que l’on pourrait qualifier « d’effet indirectement concurrentiel » pour reprendre les termes du syndicaliste. Il s’agit de « l’attractivité tarifaire (…) des compagnies aériennes vers d’autres destinations ». Lionel Caro prend l’exemple du coût du billet d’avion à destination de Maurice, qui présente « un coût des taxes plus intéressant qu’à La Réunion ».
Autre raison, la présence « assez forte » de l’hébergement alternatif sur l’île, « à travers les meublés de tourisme et autres, qui sont beaucoup moins contrôlés et moins suivis dans les statistiques aujourd’hui ». « Le client final est un peu plus regardant en terme de prix », explique par ailleurs le vice président de l’UHR, pour qui « les heures de vol » influenceraient les touristes dans le choix de leur destination.
« Un début de crise »
A en croire le syndicaliste, ce n’est qu’« un début de crise (…), beaucoup d’hôtels ne vont pas mal. Il y a une majorité d’hôtels qui a fait une très belle saison 2008 malgré tout (…) ». Lionel Caro souligne la communication de l’IRT et des entreprises privées qui, semble t-il, a permis « un premier semestre 2009 médian ».
Si la situation n’est finalement pas si critique, à en croire l’analyse de Lionel Caro, il est difficile de comprendre sa conclusion quand il dit « qu’il sera peut-être tant de tirer la sonnette d’alarme »…
Le vice-président de l’Union des hôteliers de la Réunion dit multiplier les tables rondes avec les hôtels syndiqués afin de déterminer « une position commune » et « interpeller l’État ».