Le décret d’application abaissant de 90 km/h à 80 km/h la vitesse maximale autorisée sur les routes secondaires à partir du 1er juillet a été publié dans la nuit de samedi à dimanche au Journal officiel.
Cette limitation de vitesse s’appliquera sur les routes secondaires à double sens sans séparateur central (muret, glissière), soit 40% du réseau routier français.
Officiellement, cette mesure vise à réduire la mortalité routière qui, après le plus-bas historique de 2013 (3.427 morts, métropole et Outremer confondus), est repartie à la hausse entre 2014 et 2016. Cette tendance s’est inversée en 2017 (3.684 morts, -1,4% par rapport à 2016).
Cette mesure suscite une vive contestation de la part d’associations d’automobilistes et de motards, d’élus locaux et même de ministres, dont Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur qui a publiquement affiché son scepticisme.
Dans un sondage publié en avril, 76% des Français s’y déclaraient opposés. Beaucoup soupçonnent en fait le gouvernement d’avoir mis en place une véritable machine à cash, avec l’augmentation prévisible des procès-verbaux.
C’est le premier ministre Edouard Philippe qui s’est impliqué pour mener cette réforme à son terme, quitte à en assumer l’impopularité.