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Licencier « avec sérénité et humanité » 8 personnes aux TDR ? Qui peut être dupe de la supercherie ?

Licencier « avec sérénité et humanité » huit personnes aux TDR ? Mais de quoi parle-t-on ? Qui peut être dupe de la supercherie ? Pascal Montrouge a de toute évidence obtenu le renouvellement de la Délégation de Service Publique en programmant en catimini avec Nassimah Dindar la chorégraphie de tout ce chaos, en affirmant […]

Ecrit par – le mercredi 19 avril 2017 à 12H17

Licencier « avec sérénité et humanité » huit personnes aux TDR ? Mais de quoi parle-t-on ? Qui peut être dupe de la supercherie ? Pascal Montrouge a de toute évidence obtenu le renouvellement de la Délégation de Service Publique en programmant en catimini avec Nassimah Dindar la chorégraphie de tout ce chaos, en affirmant auprès des plus hautes instances qu’il pourrait faire mieux voire à l’identique avec moins de subvention du Département.

Pascal Montrouge, Bernard Faille et tous leurs proches, à l’instar de Richard Ladauge, représentant-marionnette (…modération NDLR) du personnel (ou de la direction, devrait-on dire?), ont comploté toute cette tragique mascarade depuis bien longtemps et même avant pour sceller leur avenir qu’ils voulaient radieux à la tête de leurs salles…

Pour preuve, ces sméagols de la culture déglutissaient dans leur grotte depuis leur premier mandat à l’ODC qu’ils « n’avaient pas d’autres choix que de composer avec un personnel qu’ils n’avaient pas choisi et qu’ils étaient obligés de travailler avec ces derniers bon gré mal gré ». Ce duo Desbassayns, danseurs-valseurs à l’origine, aime que tous leurs sujets soient, non pas soumis, mais prêts à se sacrifier à leur cause. On ne parle même pas de bien faire son travail ; il faut exécuter des pointes, des ronds de jambe, des cabrioles et des révérences, tout cela vêtu d’un tutu lorsqu’on fait partie de leur troupe !

Toutes les personnes ayant été sous leur coupe, même depuis la dynastie Pardon Mars, qui sortait légèrement du cadre étaient progressivement écartées de la danse. On les remplaçait par d’autres. C’est le cas aux TDR car ces messieurs externalise la majorité de l’activité de la structure et paie des fortunes pour exploiter des intermittents du spectacle, des prestataires techniques, administratifs, et des intervenants extérieurs en communication pour exécuter les tâches autrefois attribuées au personnel en place. On ouvre un boulevard pour prétexter quelques années plus tard qu’il n’y a pas de raison de maintenir le plein emploi dans ses salles puisque le personnel n’est pas en surcroît de travail. Insidieux mais efficace pour mettre ses 8 salariés à la porte « avec sérénité et humanité ».

Parce que tous les salariés concernés par ces renvois appartiennent effectivement à l’ancienne équipe, présente au TDR avant l’arrivée des deux compères dans la place. Certains ont plus de 30 ans d’expérience aux théâtres et ils sont punis pour s’être juste tenus en retrait de toute prise de position. Pourquoi ne licencient-ils pas le directeur de la communication (et grosse farce, du mécénat !) ? Titre pompeux pour une personne qu’ils ont fait venir de métropole pour l’embaucher en tant que stagiaire dans un premier temps et le promouvoir directeur d’un service qui ne fait qu’externaliser quasiment toutes ses tâches : rédaction des textes du programme, réalisation de la maquette du programme de saison, graphisme, photos etc et / ou déléguer d’autres tâches à des subalternes (organisation des conférences de presse, suivi des plans médias etc).

Quant aux sponsors et mécènes, pourquoi avoir nommé un directeur du mécénat puisque ces derniers ont totalement disparu de la circulation dans le budget des théâtres ? A l’époque du précédent directeur, les financements privés avoisinaient les 200 000 euros annuels toutes opérations confondues mais qu’en est-il aujourd’hui ? De toute évidence, les nouveaux dirigeants ne cherchent plus à diversifier les sources de financement de leur structure mais préfèrent danser sur le toît du théâtre en attendant la manne des partenaires publics.

Pour le coup, facile de procéder à des ruptures conventionnelles qui ont coûté plus de 150 000 euros fin 2016 ou de licencier 8 salariés en 2017 – coût estimé à 500 000 euros vu l’ancienneté des salariés. Pourquoi ne pas licencier la directrice des relations avec les public recruté plus récemment ? Comment justifie-t-on le maintien de son poste par rapport à celui d’un machino ou d’un agent de billetterie ? Dans tous les cas, pas pour motif de remplissage des salles grâce à elle vu qu’elle vaque à ses occupations de chanteuse des Wvadéva (groupe programmé 3 fois ce semestre d’ailleurs, sans doute en raison de son immense talent et originalité ! Waouh!).

Autre raison possible : parce qu’elle vient d’être nommée représentante syndicale et qu’elle est pro-Montrouge à 100 % ! (…modération NDLR) A la préhistoire. Oui, c’est à la mode en France de travailler avec ses amis et sa famille, et de les rémunérer grassement. Mais surtout de virer tous les autres parasites ! Difficile de comprendre les orientations de bonne gestion d’une entreprise de la part de ces deux personnes.

En parallèle, les dépenses scandaleuses se multiplient : Premièrement, les très nombreuses missions en métropole et à l’étranger (d’ailleurs, et curieusement, on notera, si on creuse un peu, que ces 2 là investissent précisément dans l’immobilier à titre personnel, sur les lieux de missions qui sont les leurs. Encore de quoi se poser des questions sur la bonne gestion de l’argent public !) , deuxièmement l’alimentation de leurs salaires (de couple) : 14 000 euros net mensuel ! (…modération NDLR) Arguer que la programmation et le fonctionnement ont été revus à la baisse ? Mensonges et décadences ! La programmation n’a pas bougé d’un iota et les spectacles extérieurs coûtent toujours une fortune. Bis repetita placent : Ballet Prelcojaj (4eme fois), Akram Khan (3e fois), Joel Pomerat (3e fois) etc!

Choix artistiques budgétivores avec prise en charge d’une vingtaine de personnes dans chaque équipe artistique, soit plus de 20 000 euros dépensés sur les billets d’avion de chacune de ces compagnies, sans compter les cachets et les hôtels ! Malgré les pages de publicité pour Air France figurant dans leur programme, il n’y a pas de partenariat avec Air France pour l’activité des TDR, si ce n’est l’obtention de surclassements pour les deux directeurs lors de leurs voyages d’affaires.

Autres dépenses scandaleuses : le tout nouvel écran géant dans le hall du TCF : 20 000 euros, soit l’équivalent d’un poste à l’année ! Le réaménagement des bureaux de la direction et la toute récente acquisition de mobilier dernier cri chez C Clair, magasin où la moindre chaise coûte minimum 300 euros, se chiffre à plus de 20 000 euros !

Que rajouter ? Une auto-satisfaction sur leurs objectifs de programmation ? Mais voyons, ouvrez les yeux ! Les jauges sont tronquées ! On condamne juste des ailes pour atteindre un pourcentage jugé convenable par les bailleurs de fonds… Facile de piper les dés de cette manière pour faire croire à tous que le boulot est fait correctement !

La programmation est ultra élitiste, ciblant un public de professeurs, de juristes et de médecins… Les mêmes têtes se rencontrent à chaque spectacle. Où sont les grands spectacles de séga-maloya ? Relégués dans l’arrièrte cours des locations ou tout simplement inexistants… Pascal Montrouge trouve même le moyen de se froisser avec plusieurs artistes locaux mais bientôt les langues vont se délier !

Où sont passés les théâtres de boulevard, genre majeur et fédérateur pour l’ensemble des publics ? On nous gave de propositions intellos et « concepts » à souhait, de spectacles issus de scènes nationales mais jamais rien de populaire, jamais rien de proche des attentes du grand public. Parce que le ti peuple créole est stupide, parce que Pascal Montrouge souhaite les éduquer, leur montrer LA voie à suivre en matière culturelle, SA voie à lui ! (…modération NDLR)

Ah, quelle est belle notre culture ! Quelles sont belles nos valeurs « humanistes » en cette période électorale ! Quant au Département, il est complice à son plus haut niveau des forfaits qui se trament dans les coulisses du théâtre ! Qu’on ne dise pas qu’on ne savait pas ! L’obtention de la DSP a été décrochée dans le secret des dieux grâce à cette proposition malhonnête de sacrifice du quart du personnel…

Les licenciés ne sont pas démotivés et improductifs ! Ils ont juste commis le crime d’avoir préexisté à Pascal Montrouge. Rien d’autre ! Et Nassimah Dindar semble cautionner ces injustices au nom de l’économie prétenduement réalisée par sa collectivité ! Car qui ne dit mot conscent ! Mais mettre sur le carreau des salariés de plus de 50 ans est infâme ! Aucun d’entre eux ne retrouvera un poste dans un secteur saturé ! Qu’on arrête de se voiler la face !

Le délégataire a pris les rennes du théâtre en négociant le massacre de travailleurs innocents et non vénaux avec la complicité et le sourire narquois du Département ! Alors si la Réunion est une île qui veut suivre un réel développement et accomplir des projets pérennes et solide, réagissez Madame la Présidente ! Ne faites pas la sourde oreille !

Questionnez, enquêtez, allez éplucher les comptes des TDR et Messieurs les Directeurs, acceptez de réduire de quelques milliers vos salaires mirobolants car comme dit justement Héraclite « On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve »…. A bon entendeur, nar’trouv’ !

H.B.

 

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